Pour Xavier-Luc Duval, il y a trois types de policiers : les sadiques et les malades, ceux qui étaient au courant des actes de torture et ceux qui n’y sont pour rien. Pour le leader de l’opposition, qui faisait face à la presse ce matin aux côtés des leaders du Sitwayin de Linion, “il faut purger la police de ses éléments sadiques et malades”. Selon lui, ces personnes n’ont plus leur place dans la police. Xavier-Luc Duval a également demandé la révocation immédiate du DCP Heman Jangi. Ce dernier, selon lui, ne peut rester une minute de plus en fonction. Le leader de l’opposition l’accuse de dissimulation. Pour Xavier-Luc Duval, il est clair que la police était au courant de ces vidéos mais qu’il n’y a pas eu d’enquête. C’est pourquoi, dit-il, le DCP Heman Jangi ne peut rester à la tête des CID de l’île. Concernant les tortures policières présumées, Xavier-Luc Duval s’est également interrogé sur le sort de ces “milliers de personnes” qui, au fil des ans, ont été condamnées à tort à la prison en raison d’aveux extorqués sous la torture. L’avenir de ces personnes a été brisé à jamais. Pour lui, quelque chose doit être fait pour ces personnes.
L’économie : “Nous devons tout faire pour éviter une dégradation de la note”, déclare M. Duval
Le chef de l’opposition a également commenté la situation économique, surtout à quelques jours du budget 2022-2023. Pour lui, la première priorité est de soulager la population et la seconde est d’éviter une éventuelle dégradation de la note par Moody’s. Xavier-Luc Duval a déclaré que cette situation est suspendue au-dessus de nos têtes. Il a ajouté qu’en cas de rétrogradation, Maurice sera juste au-dessus du statut de junk. “En français, cela signifie déchets et en kreol, cela signifie saleté. Le gouvernement Jugnauth va donner aux banques mauriciennes le statut de déchet et de saleté”, a-t-il dit. C’est pourquoi, ajoute Xavier-Luc Duval, l’Association des banquiers mauriciens a envoyé un mémo très dur au gouvernement et le ministre des Finances dit que le pays doit obligatoirement réduire ses dettes pour éviter un déclassement.
“Il y a cinq anciens juges en chef… le GM a l’embarras du choix”, dit Bérenger
Pour Paul Bérenger, Pravind Jugnauth, en tant que Premier ministre et ministre de l’Intérieur, est le principal responsable de la situation actuelle concernant les tortures policières présumées. “Pravind Jugnauth et son gouvernement ont pourri ou affaibli, mais plus pourri, toutes les institutions à Maurice”, a-t-il déclaré. Paul Bérenger a également parlé de la demande de la Plateforme L’Espoir pour l’institution d’une Commission d’enquête, présidée par un ancien juge en chef. Il a déclaré que le gouvernement a l’embarras du choix car il y a 5 anciens juges en chef disponibles. Il a également réitéré la demande de l’Espoir pour le départ de Heman Jangi. “C’est le seul pays au monde où nous avons un commissaire de police adjoint sous contrat. Il est déjà résident. Il doit partir”, a-t-il déclaré, notant qu’il y a beaucoup de personnes dans les forces de police, qui sont compétentes et intègres.
Nando Bodha, du Rassemblement mauricien, souhaite une “volonté politique” pour résoudre les problèmes du pays, notamment la dette, en vue du budget. “Nous devons revoir nos priorités et arrêter de manipuler les chiffres”, a déclaré le leader du RM. Enfin, le leader du Parti de la réforme, Roshi Bhadain a évoqué la frustration de certains policiers en matière de promotion au sein de la police. “Certains d’entre eux ont 34 ans d’expérience et les qualifications nécessaires pour être promus”, a déclaré Roshi Bhadain, ajoutant que lorsque le régime actuel ne sera plus au pouvoir, les choses changeront en termes de promotions au sein des forces de police.
