Le général Gervais Ndirakobuca a été confirmé à l’unanimité comme nouveau Premier ministre du Burundi par les législateurs mercredi.
Les 113 députés ont approuvé la proposition du Président Evariste Ndayishimiye qui a nommé Ndirakobuca en remplacement d’Alain Guillaume Bunyoni.
Cette décision intervient quelques jours après que le président a mis en garde contre un complot de coup d’État à son encontre, sans jamais nommer de suspects.
Le palais présidentiel du Burundi a dévoilé le décret mercredi après-midi.
#Burundi Décret N• 100/105 du 07 septembre 2022 portant Nomination du Premier Ministre. pic.twitter.com/pb32srOFeN
— Ntare Rushatsi House (@NtareHouse) September 7, 2022
Depuis 2020, Gervais Ndirakobuca dirigeait le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique.
Cet homme de 52 ans a été sanctionné par l’Europe et les États-Unis en 2015 pour avoir prétendument “réduit au silence les opposants” à la candidature de l’ancien président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.
Ndirakobuca est l’un des généraux éminents de l’ancienne rébellion qui dirige désormais le pays d’Afrique orientale.
Selon Africanews, au cours de la guerre civile qui a tué environ 300 000 Burundais entre 1993 et 2006, Ndirakobuca a acquis un surnom tristement célèbre : Ndakugarika, qui signifie “Je vais te tuer à coups de pierres” en kirundi, la langue nationale.
Le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, s’est engagé à relancer le développement du Burundi lors de l’arrivée au pouvoir du président Ndayishimiye en 2020.