En réponse aux affirmations selon lesquelles Amazon ne payait pas assez d’impôts au Royaume-Uni, Jeff Bezos déclare à Boris Johnson que les gouvernements doivent décider des cadres d’imposition. C’est au gouvernement de s’assurer que des sommes correctes sont prélevées auprès des entreprises, déclare le magnat du commerce électronique au Premier ministre.
Le Premier ministre a confronté l’homme le plus riche du monde au sujet de la facture fiscale d’Amazon lors de leur rencontre en marge de l’assemblée générale des Nations unies à New York lundi.
Le patron d’Amazon, Jeff Bezos, ne va pas payer ses impôts “par gentillesse” et c’est aux gouvernements de s’assurer que les grandes entreprises comme lui paient ce qu’elles doivent, a déclaré Boris Johnson.
Mais il a ajouté que M. Bezos – dont la fortune personnelle est estimée à plus de 130 milliards de livres sterling – a clairement indiqué qu’il pensait que c’était aux gouvernements de s’assurer qu’ils disposent d’un système fiscal efficace, plutôt qu’aux entreprises de payer volontairement plus que ce qui est exigé par la loi. “C’est un capitaliste, et il a insisté sur le fait que cette tâche incombait aux gouvernements”, a déclaré M. Johnson à Channel 5 News. “Et la taxe n’est pas quelque chose qu’il va payer comme un acte de bonté ex-gratia. C’est aux gouvernements de mettre en place le bon cadre.”
A la question de savoir si M. Johnson avait le sentiment que M. Bezos acceptait, qu’il ne payait pas assez d’impôts au Royaume-Uni, le premier ministre a répondu : “C’est un gars qui fait… il doit opérer dans le cadre commercial, dans les lois telles qu’il les trouve ; c’est ce qu’il fait.
“Nous essayons de nous assurer que nous changeons afin d’être justes envers le contribuable, envers les autres entreprises de la rue principale et d’ailleurs.” Amazon a suscité la fureur pendant de nombreuses années pour ses paiements d’impôts minimes au Royaume-Uni, malgré des milliards de chiffre d’affaires. La société a payé 492 millions de livres d’impôts directs en 2020 alors que ses ventes ont augmenté de 50 % pour atteindre 20,63 milliards de livres.
Cette taxe, à laquelle les géants de la technologie opposent une résistance farouche, est destinée à rétablir l’équilibre avec les entreprises traditionnelles, qui ont vu leurs bénéfices réduits au fur et à mesure que les consommateurs délaissaient la rue pour faire des achats virtuels.
