Un atelier sur la bonne gouvernance, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, organisé conjointement par l’île Maurice et l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OACPS), se tiendra du 26 au 30 janvier 2023 à l’hôtel Intercontinental de Balaclava. Des représentants d’environ 35 pays sont présents pour cet atelier.
Le ministre des services financiers et de la bonne gouvernance, M. Mahen Kumar Seeruttun, dans son discours d’ouverture, a évoqué la nécessité d’une collaboration continue entre les États membres et les partenaires de développement tels que l’Union européenne (UE), le Groupe d’action financière (GAFI) et l’Organisation de coopération et de développement économiques, afin de consolider les actions en matière de bonne gouvernance, de lutte contre le blanchiment de capitaux et de lutte contre le financement du terrorisme (LBC/FT).
Le président du Comité des ambassadeurs de l’OACPS et ambassadeur de Trinité-et-Tobago à Bruxelles, M. Colin Michael Connelly, le directeur général de la Direction générale de la stabilité financière, des services financiers et de l’Union des marchés de capitaux (DG FISMA) et représentant de la Commission européenne (CE), M. Martin Merlin, et le secrétaire général adjoint de l’OACPS, Mme Banata Tchale Sow, ainsi que d’autres personnalités étaient présents à cette occasion.
Mahen Kumar Seeruttun a parlé des obstacles rencontrés par les États membres dans un environnement de plus en plus difficile avec les ondes de choc mondiales des tensions géopolitiques et de l’inflation élevée. Il s’est également attardé sur les difficultés rencontrées par les États membres pour recevoir des flux de capitaux destinés au développement et à la réduction de la pauvreté lorsqu’ils figurent sur la liste de l’UE des juridictions fiscales non coopératives et sur la liste de l’UE des pays tiers à haut risque. À cet égard, il a exhorté les États membres à s’assurer qu’ils disposent à la fois des capacités humaines et des infrastructures nécessaires pour suivre le rythme des nouvelles normes et lignes directrices, afin d’éviter que ces risques ne se concrétisent.
Il a également souligné les récents progrès réalisés par l’île Maurice en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, qui a coché les 40 recommandations du GAFI et a réussi à être rayée de la liste grise du GAFI en 2021. “Dans un esprit de fraternité et de partenariat, l’île Maurice est prête à partager ses expériences acquises avec les pays membres de l’OACPS”, a-t-il déclaré. Plusieurs ateliers, a-t-il ajouté, ont été organisés en collaboration avec la Facilité mondiale LAB/CFT de l’UE.
Quant à l’Ambassadeur Connelly, il a félicité Maurice pour avoir accueilli l’atelier qui est précieux pour les États membres afin de parvenir à une compréhension commune dans la lutte contre le blanchiment d’argent et la lutte contre le financement du terrorisme.
Pour sa part, M. Merlin a réitéré le soutien de l’UE à travers l’assistance technique afin d’aider les pays à renforcer leur système AML/CFT tout en favorisant la paix et la sécurité internationales.
La secrétaire générale adjointe de l’OACPS, pour sa part, a observé que l’atelier sera bénéfique pour tous les États membres afin de structurer le dialogue dans le but de trouver des moyens d’aborder les questions de bonne gouvernance. Le lancement de la plateforme virtuelle de l’OACPS permettra un meilleur partage des expériences entre les États membres afin de se conformer aux normes internationales, a-t-elle ajouté.
L’OACPS, fondée par l’Accord de Georgetown en 1975, comprend 79 États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et s’efforce d’assurer le développement durable de ses membres et leur intégration progressive dans l’économie mondiale.
