Un haut tribunal égyptien a validé la décision d’éviction d’une professeure de son poste universitaire après qu’elle ait posté une vidéo d’elle faisant de la danse du ventre.
Le poste Mona Prince remonte à 2017, alors qu’elle était chargée de cours d’anglais à l’université publique de Suez. Elle a posté une vidéo sur le compte personnel du réseau social Facebook la montrant en train de faire la danse du ventre sur une terrasse sur une galebeya bleue, une robe longue traditionnelle.
L’incident a suscité la colère de certains étudiants qui ont affirmé que Mme Prince avait porté atteinte aux principes religieux par le contenu de son enseignement. La Cour administrative suprême d’Égypte a déclaré qu’en “s’écartant de la description scientifique des programmes scolaires et en diffusant des concepts qui défient la foi céleste et l’ordre public”, Mme Prince avait violé la loi.
En outre, il a été déclaré que la diffusion et la dissémination de la vidéo de danse du ventre “dégradent le statut des instructeurs universitaires et leur devoir de propager des idéaux.”
Le jugement final du tribunal est contraignant pour Mme Prince et lui interdit de travailler dans des universités privées ou publiques. Il s’agit du dernier en date d’une longue série de jugements rendus dans le pays qui, selon les défenseurs des droits des femmes, montrent l’intention d’imposer des valeurs conservatrices dans les domaines religieux et sociaux, ce qui limite finalement la liberté individuelle.
Mme Prince a exprimé sa “tristesse pour l’Égypte, sa tristesse pour notre histoire, notre civilisation et notre culture” sur l’ensemble de cet épisode dans des messages publiés sur les médias sociaux en réponse à la décision du tribunal.