Le président russe Vladimir Poutine sera en Iran mardi pour rencontrer le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Il s’agit du premier voyage du chef du Kremlin en dehors de l’ancienne Union soviétique depuis que la Russie a envahi l’Ukraine.
Poutine rencontrera également le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les exportations de céréales, la Syrie et la guerre en Ukraine seront les sujets de discussion à Téhéran, a déclaré un responsable turc.
Depuis que la guerre a éclaté en Ukraine, l’ancien officier du KGB a réduit ses visites internationales dans les anciens États soviétiques.
Selon la BBC, en juin, Poutine a effectué son premier voyage international depuis février lorsqu’il s’est rendu au Tadjikistan et au Turkménistan, deux anciens membres de l’URSS aujourd’hui dirigés par des dirigeants autoritaires et alliés de la Russie.
La visite de mardi donnera à M. Poutine l’occasion de renforcer les liens avec l’Iran, l’un des derniers alliés internationaux de Moscou et l’une des cibles des sanctions économiques occidentales.
Selon des responsables américains, Téhéran envisage de fournir à la Russie des centaines de drones pour sa campagne en Ukraine.
“Le contact avec Khamenei est très important”, a déclaré Yuri Ushakov, le principal conseiller en politique étrangère de M. Poutine, lors d’un point presse lundi. “Un dialogue confiant s’est développé entre eux sur les questions les plus importantes de l’agenda bilatéral et international.”
“Sur la plupart des questions, nos positions sont proches ou identiques”.
“Nous avons besoin d’un allié fort et Moscou est une superpuissance”, a déclaré un haut responsable iranien, sous couvert d’anonymat.
Selon News 18, enhardi par les prix élevés du pétrole, Téhéran fait le pari qu’avec le soutien de la Russie, il pourrait faire pression sur Washington pour offrir des concessions en vue de la relance d’un accord nucléaire de 2015.
La rencontre de Poutine avec le président turc Erdogan aura pour but de mettre en place un plan pour faire repartir les exportations de céréales ukrainiennes. Il sera également question de la menace turque de lancer de nouvelles opérations militaires en Syrie afin d’étendre des “zones de sécurité” de 30 km de profondeur le long de la frontière.
La Russie, l’Ukraine, la Turquie et les Nations unies devraient signer dans le courant de la semaine un accord visant à reprendre l’expédition des céréales ukrainiennes depuis le port de Sébastopol, sur la mer Noire.
