Si d’une part il y a l’illusion que c’est les courses aux cadeaux avec ces foules dans les rues des villes, les foires et dans les Malls à travers de l’ile, les commerçants se plaignent de la valeur des achats et les restaurateurs atteignent difficilement les 50 personnes en simultané autorisées, selon les règlements.
Bondé mais peu d’achats de valeur
Port Louis, Rose Hill, Quatre Bornes, Vacoas-Phoenix, Curepipe, Rose-Belle, Flacq… les magasins de ces endroits traditionnellement bondés sont ouverts, les gens sont en masse et masqués pour éviter toute amende. Le shopping se fait certes mais ce sont les objets de peu de valeur qui trouvent preneurs. « Le bon marché trouve plus de succès. C’est pire que les fêtes de Noël en 2020 », disent les commerçants, et même les marchands de pétarades qui peinent à vendre leurs gros filoirs ou encore les feux d’artifices. Les ‘shoppers’ le disent sans détour, « les temps sont difficiles » et ils préfèrent dépenser dans des choses plus utiles. La nourriture, les boissons alcoolisés et non alcoolisés, les vêtements et les chaussures mais pas des grandes marques, les maquillages, les décos de Noël, les jouets mais pas chers, certains électroménagers, télés, téléphones mais aussi des objets de quincaillerie, dont des outils et produits de rénovation. Un tour à l’Espace Maison de Forbach et Mr Bricolage à la Croisette Grand Baie illustre cette tendance.
Les affamés du bon marché
Du coté des restaurateurs, ils annoncent très peu de réservations et encore, vraiment moins de ce nombre limité de 50 personnes à la fois stipulé dans les consignes sanitaires imposées. Un restaurateur de la Croisette Mall livre même être « envieux de ces marchands de Briani à Triolet, Goodlands et de Port louis qui n’ont besoin que d’un van comme emplacement et des gens affamés ». D’autres disent de bien vouloir se consoler derrière la raison de la Covid et la panique de l’Omicron, mais face à la quantité de gens qui circule, ils préfèrent se dire que les gens dépensent moins. Un propriétaire d’un café déplore même que « les gens préfèrent acheter des cafés en canettes dans les supermarchés ».
Les amendes filent
Les affaires se passent moins bien que prévu. Mais une affaire qui marche en ce moment, ce sont les amendes servis par les 10 000 policiers déployés dans les endroits les plus fréquentés. Selon l’inspecteur Siva Coothen du Police Presse Office, « 359 personnes ont écopé d’une fixed penalty de Rs 2000 pour non port du masque durant les dernières 24 heures ». Néanmoins, ces policiers sont en train de veiller sur la santé et la sécurité de la population en s’assurant que les consignes sanitaires sont bien respectées par le public. Ils patrouillent partout et y seront aussi pour contrôler les bars et discothèques ouvertes illégalement ou clandestinement. L’inspecteur Siva Coothen prévient aussi la présence des patrouilles qui contrôleront les conducteurs au Breath Testing et des Caravanes Mobiles d’alcotest implantés à des endroits stratégiques.
La réalité est tristement nostalgique alors que les commerçants comptaient sur les périodes de fêtes pour se refaire une santé financière. Mais le plus grave, c’est que les gens s’exposent inutilement en portant leurs masques en dessous du nez ou encore, en dessous du menton ! Le pays a enregistré 28 cas positifs en ce 24 décembre mais la vigilance doit rester de mise en tout temps.