Les autorités militaires du Niger, qui ont pris le contrôle du pays lors d’un coup d’État à la fin du mois de juillet, ont reçu lundi une délégation russe dirigée par le vice-ministre de la défense. Le Niger a annoncé leur arrivée à la radio nationale.
C’est la première fois qu’un représentant du gouvernement russe effectue une visite officielle dans ce pays depuis le coup d’État du 26 juillet, qui a rompu les liens diplomatiques entre le Niger et ses alliés.
Le général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire nigérien, a reçu lundi une délégation conduite par le colonel-général Yunus-Bek Yevkurov, vice-ministre russe de la défense.
Les parties “ont procédé à la signature de documents dans le cadre du renforcement de la coopération militaire entre la République du Niger et la Fédération de Russie”, ont indiqué les autorités nigériennes.
Avec la France, alliée privilégiée du régime renversé, comme cible des militaires nigériens, la diplomatie russe se trouve en position favorable au Niger alors que le nouveau gouvernement exige le retrait de ses 1.500 soldats qui y étaient stationnés en raison des violences djihadistes.
Cette délégation russe s’est rendue dimanche à Bamako, au Mali. Bamako est le principal allié militaire du pays dans la région.
Selon Alousséni Sanou, ministre malien de l’économie et des finances, dans une vidéo diffusée par la présidence, les entretiens ont porté principalement sur “des projets de développement pour le Mali, en matière d’énergie renouvelable et d’énergie nucléaire”, ainsi que sur “des questions liées à l’approvisionnement du Mali en engrais, en blé et en produits pétroliers”.
