Rupa Subramanya, membre distingué de la Fondation Asie Pacifique du Canada, qui est également chercheur et commentateur, explique dans son dernier article d’opinion que l’Inde est bien préparée pour combattre et battre la variante Omicron.
Rupa parle de la façon dont le virus a surpris l’Inde préparée, lorsque Covid 19 a atteint un niveau record en 2020. Elle pointe du doigt plusieurs facteurs, dont le manque d’équipements médicaux, la non-disponibilité d’installations médicales, en particulier dans les zones rurales, la lenteur de la production des vaccins Covid 19 – tous responsables de la lenteur de la lutte contre le virus et des centaines de décès dans le pays.
En ce qui concerne la situation actuelle, elle indique que, selon les rapports, près de 45 % des Indiens ont reçu deux doses de vaccin. Des campagnes de vaccination pour les moins de 18 ans et des doses de rappel pour les personnes de plus de 60 ans présentant des comorbidités sont également en cours de déploiement. Et compte tenu du taux d’infection élevé du virus, Rupa affirme que des millions d’Indiens ont très probablement acquis une immunité naturelle contre le virus.
Selon une enquête de séroprévalence, qui permet de calculer le pourcentage d’individus d’une population qui ont des anticorps contre un agent infectieux, 87 % des habitants de Mumbai et 97 % des habitants de Delhi, deux des plus grandes villes d’Inde, étaient porteurs d’anticorps contre le COVID-19, soit par la vaccination, soit, dans de nombreux cas, par une immunité naturelle. Et compte tenu du fait qu’Omicron est moins grave que Delta, le chercheur affirme que la vague omicron de l’Inde allait probablement ressembler à celle de l’Afrique du Sud, où le profil de population de nombreux jeunes porteurs d’anticorps provenant d’une infection antérieure s’est avéré beaucoup moins dévastateur que beaucoup le craignaient initialement.
Cette fois, le système médical indien est également mieux préparé, avec une production accrue d’oxygène et la disponibilité de centres de dépistage dans les zones urbaines et rurales. La faible gravité de la variante Omicron se reflète dans les données selon lesquelles seuls 5 à 10 % des personnes infectées ont été admises à l’hôpital. Selon le chercheur, on peut constater les avantages d’un confinement initial sévère. La situation en Inde semble optimiste, puisque le chercheur affirme que l’Inde devrait être en mesure de traverser la vague Omicron avec une réduction considérable du nombre d’hospitalisations et de décès.
Selon Rupa, “alors que des pays comme les Pays-Bas et le Canada sont en mode de crise et réimposent des mesures de confinement strictes dans une vaine tentative d’enrayer la propagation du virus, l’Inde approche, avec un peu de chance, de la fin de la pandémie.”
