Elon Musk, PDG de Tesla (TSLA.O) et personne la plus riche du monde, a déclaré vendredi qu’il mettait fin à son accord de 44 milliards de dollars pour acheter Twitter (TWTR.N) parce que la société de médias sociaux avait violé plusieurs dispositions de l’accord de fusion.
L’annonce de ce retrait est un nouveau rebondissement dans la saga du “il veut” et du “il ne veut pas”, après que M. Musk a conclu l’accord d’achat de Twitter en avril, mais qu’il l’a ensuite suspendu jusqu’à ce que la société de médias sociaux prouve que les robots spammeurs représentent moins de 5 % du total des utilisateurs.
En réponse à l’abandon unilatéral de l’accord par Musk, Bret Taylor, président de Twitter, a déclaré sur Twitter que le conseil d’administration du réseau social prévoyait d’engager une action en justice pour faire respecter la fusion.
“Twitter est en violation matérielle de plusieurs dispositions de cet accord et semble avoir fait des déclarations fausses et trompeuses sur lesquelles M. Musk s’est appuyé pour conclure l’accord de fusion”, indique le document.
- Musk a également déclaré qu’il se retirait parce que Twitter avait licencié des cadres de haut niveau et un tiers de l’équipe d’acquisition de talents.
Twitter n’a pas respecté son obligation de “préserver de manière substantielle les éléments matériels de son organisation commerciale actuelle”.
Les actions de Twitter ont chuté de 6 % à 34,58 USD dans les échanges prolongés, soit plus d’un tiers de moins que le prix auquel elles se négociaient lorsque Musk a lancé son plan d’acquisition en avril de cette année.
Une disposition du contrat prévoit que M. Musk devra verser à Twitter une indemnité de rupture d’un milliard de dollars américains s’il ne peut conclure l’opération pour des raisons telles que l’échec du financement de l’acquisition ou le blocage de l’opération par les autorités de réglementation.
Les frais de rupture ne seraient toutefois pas applicables si Musk résilie l’accord de son propre chef.
La décision de M. Musk risque d’entraîner un long bras de fer juridique entre le milliardaire et l’entreprise de San Francisco, âgée de 16 ans.
L’analyste Daniel Ives de la société d’investissement américaine Wedbush a déclaré que la demande de Musk était une mauvaise nouvelle pour Twitter.
“Il s’agit d’un scénario catastrophe pour Twitter et son conseil d’administration, car l’entreprise va maintenant se battre contre Musk dans une longue bataille judiciaire pour récupérer l’accord et/ou l’indemnité de rupture d’un milliard de dollars au minimum”, a-t-il écrit dans une note aux clients.
