Le pouvoir d’achat des résidents des Seychelles a considérablement baissé en raison d’une augmentation moyenne de 13 % du prix des aliments et des services depuis décembre 2019 jusqu’en avril de cette année, a déclaré jeudi un responsable de la Banque centrale.
Le responsable de la recherche et des statistiques à la Banque centrale des Seychelles (CBS), Brian Commettant, a déclaré que même si les activités économiques nationales se redressent, l’économie reste fragile et le niveau des incertitudes reste élevé.
En avril, les prix ont augmenté en moyenne de 0,4 % par rapport au mois de mars. La comparaison d’une année sur l’autre montre une augmentation de 2,2 %, tandis que le taux d’inflation sur 12 mois a augmenté de 7,5 %.
Commettant a ajouté qu’en tant que petit pays qui dépend fortement du monde extérieur, les développements mondiaux doivent être suivis de près car ils ont un impact direct sur l’économie des Seychelles.
“Nous produisons peu et importons beaucoup et, à ce titre, nous devons tenir compte de l’impact de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, notamment sur les prix des produits de base dans le pays, qui sont en constante augmentation”, a déclaré Commettant.
“CBS est conscient que de nombreux Seychellois ajustent et priorisent leurs dépenses là où ils le peuvent, pour faire face à cette situation difficile, et de notre point de vue, cela devrait continuer autant que possible”, a-t-il ajouté.
Commettant a également déclaré que la politique monétaire de la CBS reste détendue et que l’institution n’envisage pas de la resserrer car la situation devrait encore s’améliorer.
Les arrivées de touristes sont en hausse, les réserves de change restent stables
Malgré la hausse des prix des produits de base et des services, depuis le début de l’année, le pays a connu une augmentation significative du nombre d’arrivées de touristes et des revenus liés au tourisme.
De janvier à avril, les Seychelles, archipel de l’océan Indien occidental, ont reçu un total de 110 155 visiteurs, contre seulement 21 030 pour la même période l’année dernière.
En termes d’apport direct en devises, l’estimation est de 184 millions de dollars pour les quatre premiers mois de l’année contre seulement 36 millions de dollars pour la même période en 2021.
En ce qui concerne les devises étrangères sur le marché, la CBS a déclaré qu’elles s’élevaient à 317 millions de dollars, soit 70 % de plus que pour la même période de l’année dernière. Pour la même période de cette année, la demande a été de 301 millions de dollars. Ainsi, depuis le début de l’année, la demande est inférieure à l’offre.
Les réserves de la BCS s’élèvent à 666 millions de dollars au 24 mai, dont 507 millions de dollars de réserves internationales nettes, soit l’argent que le pays peut dépenser.
