Sept policiers ont été tués dans une attaque à l’explosif dans l’ouest de la Colombie vendredi, a déclaré le gouvernement. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière contre les forces de sécurité depuis que le président Gustavo Petro a pris ses fonctions en promettant de mettre fin au conflit qui dure depuis près de 60 ans dans le pays.
Ancien membre de la guérilla du M-19, M. Petro s’est engagé à rechercher une “paix totale” en relançant les pourparlers avec les rebelles de gauche de l’ELN, en appliquant un accord de paix de 2016 aux anciens combattants de la guérilla des FARC qui le rejettent et en négociant la reddition des gangs criminels en échange de réductions de peine.
“Je rejette avec force l’attaque à l’explosif à San Luis, Huila”, a déclaré M. Petro sur Twitter, citant un bilan de huit morts, qui a été révisé par la suite. “Ces actes sont un sabotage évident de la paix totale”.
Rechazo contundentemente el ataque con explosivos donde murieron 8 policías en San Luis, Huila. Solidaridad con sus familias. Estos hechos expresan un claro saboteo a la paz total. He pedido a las autoridades desplazarse al territorio para asumir la investigación.
— Gustavo Petro (@petrogustavo) September 2, 2022
Sept policiers – dont trois âgés de 20 ans ou moins – ont été tués et un a été blessé, ont précisé la police et le bureau du procureur général du pays tard vendredi.
Petro s’est rendu dans la capitale régionale de Neiva en compagnie de son ministre de la défense et d’autres responsables pour une réunion de sécurité à la suite de l’attaque. Le véhicule dans lequel se trouvaient les officiels a été touché par des explosifs, a déclaré la police nationale dans un communiqué.Petro n’a cité aucun nom, mais selon des sources de sécurité, ce sont principalement des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), désormais démobilisées, qui sont actifs dans la région.
Le gouvernement affirme que les groupes dissidents rejettent l’accord de paix négocié par leurs anciens dirigeants et comptent quelque 2 400 combattants dans leurs rangs.
Le conflit de longue date en Colombie entre le gouvernement, les guérillas de gauche, les paramilitaires de droite et les gangs de trafiquants de drogue a coûté la vie à au moins 4 50 000 personnes rien qu’entre 1985 et 2018.
