Le groupe de travail ministériel sur l’intégration régionale (MTF) et le comité des ministres du commerce (CMT) de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont tenu des réunions virtuelles le 30 juillet 2021 afin de délibérer sur des questions relatives à l’intégration régionale, notamment la mise en œuvre de la stratégie d’industrialisation et de la feuille de route de la SADC (2015-2063).
La réunion était présidée par le ministre de l’Industrie et du Commerce de la République du Mozambique, M. Carlos Mesquita, qui est le président de la Task Force ministérielle sur l’intégration régionale et du Comité des ministres du Commerce.
La MTF a pris note des progrès réalisés dans la mise en œuvre de la stratégie d’industrialisation et a exhorté les États membres à continuer à intensifier la mise en œuvre des activités, y compris la signature et la ratification du protocole sur l’industrie, afin de permettre la réalisation de la stratégie et de la feuille de route.
En ce qui concerne le protocole de la SADC sur l’industrie, il a été approuvé par le 39e sommet de la SADC en août 2019 à Dar es Salaam, en République-Unie de Tanzanie, et vise à renforcer les économies des États membres afin qu’elles soient tirées par le développement industriel. En juillet 2021, le protocole avait été signé par 13 chefs d’État et de gouvernement et ratifié uniquement par les Seychelles. La République démocratique du Congo, l’Afrique du Sud et la Zambie sont les trois États membres qui n’ont pas encore signé le protocole.
Le MTF a également observé que les États membres de la SADC doivent s’attaquer à la lenteur de la ratification du Protocole sur l’industrie et aux retards dans l’opérationnalisation du Fonds de développement régional de la SADC afin de faciliter la mobilisation de ressources significatives et les investissements industriels.
Dans le même ordre d’idées, le MTF et la CCMT ont noté qu’à ce jour, 10 États membres ont ratifié le protocole sur le commerce des services. Ils ont recommandé la nécessité de faciliter l’adhésion au protocole par les autres États membres afin de donner la priorité aux secteurs et activités de services qui soutiennent l’industrialisation de la SADC.
Il a été observé que les questions émergentes et les défis clés qui nécessitent une attention particulière dans le cadre du pilier de l’intégration comprennent l’amélioration de la logistique et des systèmes de transport qui restent un obstacle majeur au commerce intra-régional, la gestion des importations de produits agricoles en dehors de la SADC et la gestion des politiques nationalistes d’exigence de contenu local qui posent des risques pour l’intégration régionale.
Les réunions ont recommandé d’améliorer les réseaux et corridors ferroviaires transfrontaliers afin de faciliter la circulation des marchandises dans la région de la SADC. Cela devrait inclure la participation du secteur privé par la création de sociétés de commerce d’exportation et de facilités de crédit à l’exportation.
En ce qui concerne la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA), la réunion a noté que six États membres de la SADC, à savoir l’Angola, l’Eswatini, la Namibie, Maurice, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, ont ratifié l’accord. Les échanges commerciaux dans le cadre de l’AfCFTA ont débuté le 1er janvier 2021.
Pandémie de COVID-19
Les ministres ont également discuté de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la mise en œuvre des interventions régionales et nationales à travers le Secrétariat et les États membres de la SADC en général au cours de l’exercice 2020/21.
La réunion a pris note que pour assurer la continuité des activités de la SADC, les États membres devront adhérer à leurs plans nationaux d’intervention COVID-19 ainsi qu’au plan hybride pour les réunions régionales approuvé par les ministres de la Santé lors de leur réunion du 17 juin 2021 et entériné par le Conseil le 22 juin 2021. Le Secrétariat a continué à travailler en étroite collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies pour recueillir des informations sur l’évolution de la pandémie et fournir des mises à jour aux États membres en temps réel.
En outre, les ministres ont fait remarquer que la disponibilité d’un approvisionnement adéquat en vaccins demeure une grande préoccupation pour le maintien de la dynamique de vaccination actuelle observée dans toute la région. Les pays de la Région ont en grande partie reçu leurs approvisionnements en vaccins par l’intermédiaire de l’installation COVAX, mais beaucoup ont également engagé des négociations bilatérales avec des fabricants de vaccins et des gouvernements amis pour acquérir des vaccins.