Mardi, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré qu’il n’avait pas le droit d’intervenir dans les violentes manifestations pro-démocratiques qui secouent actuellement l’Eswatini. Cette position a été prise alors que les Nations unies ont appelé l’armée et la police d’Eswatini à faire preuve de retenue à l’égard des manifestants, dans un contexte où l’on signale des morts et des blessés. Le président Ramaphosa est l’actuel président de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), un organe politique, ce qui le place sous les projecteurs pour agir sur Eswatini.
Toutefois, le ministre sud-africain de la présidence, Mondli Gungubele, a déclaré que la SADC n’avait pas encore reçu de rapport sur les troubles qui ont frappé la dernière monarchie absolue d’Afrique en juin et juillet. Gungubele a déclaré que c’était ce qui empêchait le président Ramaphosa d’intervenir en Eswatini, mais qu’il ne s’impliquerait que si les autres membres de la SADC lui donnaient le feu vert pour le faire.
L’Eswatini, un pays enclavé niché entre l’Afrique du Sud et le Mozambique, s’appelait “Swaziland” jusqu’en 2018. La toute dernière monarchie absolue du continent africain fait face à une vague croissante de troubles depuis juin 2021. Ce qui était au départ des manifestations pacifiques a été accueilli par la répression, la violence et la mort. Il est reproché au roi Mswati III de ne pas avoir écouté les demandes de ses sujets pour un système politique moderne et plus de démocratie. Alors que le mouvement de protestation ne cesse de prendre de l’ampleur, Caroline Dumay et son équipe nous apportent ce reportage depuis la monarchie troublée.