Le Premier ministre, M. Pravind Kumar Jugnauth, a mis l’accent aujourd’hui sur la construction d’un nouveau laboratoire de police scientifique, dont le coût est estimé à environ 13,5 millions de dollars américains et dont le financement est assuré par la ligne de crédit indienne, lors de l’ouverture d’un programme d’échange de cinq jours sur les disciplines de la police scientifique au Centre intégré de dédouanement, Le Chaland, Plaine Magnien. La directrice du FSL, Mme M. Madhub-Dassyne, et la chargée d’affaires de l’ambassade des États-Unis, Mme Judes E.DeBaere, ont également prononcé leurs allocutions lors de la cérémonie d’ouverture.
Le programme, financé par le Département de la Défense des Etats-Unis, est un échange entre la U.S. Army Southern European Task Force, Africa (SETAF-AF) et les experts civils et militaires mauriciens, dont 40 représentants de la FSL, de la Mauritius Revenue Authority (MRA) et de la Mauritius Police Force (MPF). Neuf facilitateurs américains de la SETAF-AF de l’armée américaine sont à Maurice pour participer au programme qui se tient du 16 au 20 mai 2022.
Il se concentrera sur des sujets liés à la médecine légale, aux enquêtes sur les scènes de crime et à la préservation et la présentation des preuves. Il renforcera les capacités d’exploitation des scènes de crime et des preuves afin d’enquêter correctement sur les crimes et de poursuivre les criminels, en particulier dans le domaine maritime.
Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre a souligné que ce programme d’échange permettra d’améliorer les capacités et les techniques des enquêteurs à mesure que la menace évolue. Le gouvernement, a-t-il dit, a investi massivement depuis 2014 afin d’améliorer et d’étendre les capacités des laboratoires. “La capacité des médecins légistes à caractériser les preuves biologiques à l’aide de la méthode des tests ADN a été la percée la plus notable réalisée”, a-t-il déclaré.
En ce qui concerne les changements opérationnels et organisationnels au FSL, le Premier ministre Jugnauth a souligné qu’une unité anti-drogue a été mise en place au laboratoire, équipée des dernières technologies analytiques pour tous les types de drogues synthétiques, ajoutant que le FSL, certifié conforme à la norme de qualité ISO 17025, est le premier laboratoire de la région à fournir des services aux pays voisins, aux Seychelles, à Djibouti et aux pays d’Afrique de l’Est.
Le Premier ministre s’est également attardé sur les efforts continus de la MPF pour renforcer son efficacité grâce à des dossiers détaillés et des enquêtes fondées sur des preuves, facilitées par le soutien du FSL. Parlant du renforcement des mesures de sécurité au port et à l’aéroport, il a indiqué que le MRA a acquis des équipements de haute technologie pour scanner les colis et les conteneurs et les personnes transportant des bagages suspects. Ces projets, a-t-il dit, démontrent donc la détermination du gouvernement à lutter contre la criminalité, en particulier le trafic de drogue.
Il a saisi l’occasion pour remercier l’ambassade des États-Unis pour sa collaboration au financement d’un événement aussi important et a appelé les participants à tirer le meilleur parti de ce programme d’échange.
Mme Madhub-Dassyne, pour sa part, a évoqué l’adoption d’une approche plus multidisciplinaire de la gestion des scènes de crime. L’engagement de recentrer les tendances, les défis et les stratégies a également été mis en avant par la directrice, ajoutant que le FSL a évolué dans ses activités avec un investissement dans le profilage ADN. Elle a ensuite développé deux domaines clés, à savoir l’intelligence médico-légale pour plus d’opportunités d’enquête et le développement technologique comme moteur important pour améliorer les capacités de la médecine légale et pour de meilleures enquêtes.
Quant à Mme Judes E.DeBaere, elle a déclaré : “nos efforts permettront aux enquêteurs et aux procureurs mauriciens de mener des enquêtes criminelles complexes en mer ainsi que de préparer des dossiers solides pour les poursuites judiciaires et de se défendre contre les contestations juridiques.” Cela permettra également aux homologues américains d’apprendre de l’expérience unique de Maurice en tant qu’État maritime, a-t-elle ajouté.
