Une première semaine scolaire qui a été inédite sur plusieurs points, ponctuée par plusieurs cas positifs à la Covid 19 ces deux derniers jours. Pour Preetam Mohitram, le président de l’association des recteurs et assistants-recteurs des collèges d’État, l’apparition de la Covid 19 au sein des établissements scolaire est certes préoccupante, mais il ne faut en rien céder à la panique. La continuité pédagogique des élèves doit avant tout primer.
« Dès qu’apparait un cas dans un établissent, la psychose s’installe. Le personnel, enseignant ou non, peut céder à la panique à un tel point que certains profs se demandent s’ils doivent continuer à venir travailler ou prendre un congé. Mais pour moi, ce n’est pas dès qu’il y a un ou deux cas positifs qu’on devrait se hâter de fermer les écoles car le but est de préserver la continuité pédagogique », souligne Preetam Mohitram.
Il ajoute que si « toutefois, le nombre de cas grimpe en flèche, on devra envisager une autre solution sous les recommandations du ministère de la Santé et celui de l’Education. Je sais que d’autres personnes d’une autre école de pensées se demandent s’il faut revenir aux cours en ligne. Je trouve que c’est une solution de facilité. Je ne vous cache pas que la Covid-19 est comme une épée de Damoclès Tous les jours, on se rend au travail avec la peur au ventre. Malgré tout, on doit le faire même ne serait-ce par conscience professionnelle. »
Le président de l’association des recteurs et assistants-recteurs des collèges d’État soutient que cette semaine passée a prouvé le volume de travail accompli avec les élèves. Sur le plan mondial, la continuité pédagogique n’est pas remise en question
D’autant plus, ajoute-t-il, que tous les élèves ne peuvent pas s’adapter avec les cours en ligne. Sans compter que tous les élèves n’ont pas les équipements adéquats chez eux.
Le Recteur pense que la meilleure façon pour empêcher la propagation du virus dans l’établissement scolaires est de respecter scrupuleusement le protocole sanitaire. « Chaque individu doit d’abord respecter le protocole sanitaire pour se protéger. Il faut porter le masque, même dans les classes, se désinfecter les mains régulièrement et maintenir la distanciation sociale. Cela ne veut certainement pas dire qu’on est à l’abri du danger. Non, le risque est là mais il faut quand même faire cet effort. On a entendu tout le monde, que ce soient les syndicats et certains membres de la presse, sur le fait de garder les écoles ouvertes ou pas avec les cas positifs à la Covid-19. Je pense que la ministre de l’Éducation devrait envoyer ses conseillers pour rassurer la population et communiquer les mesures prises lors d’un cas positif au sein d’un établissement. Notre but est de préserver la continuité pédagogique et de ne pas perdre une année scolaire. On a vu comment les enfants en ont souffert et les inquiétudes des parents. »
Il a aussi fait un bilan après une semaine. Une rentrée qu’il qualifie d’inédite et d’assez compliquée. Avec des aménagements spéciaux. « Au fur et à mesure, on a pu fixer certaines choses. Par exemple, dans certains établissements, les élèves n’avaient pas de profs. On a trouvé des formules. Une semaine de défis et il fallait improviser, créer et trouver des solutions. Même les enseignants devraient retrouver leurs marques. En temps normal, un enseignant a entre 28 à 30 périodes par semaine. Maintenant avec le nouveau programme, ils vont devoir travailler 6 périodes par semaine avec une classe, ils devront s’habituer afin de compléter le syllabus à la fin du trimestre. »
