Rs 246,000 ainsi que 5,900 euros ont été saisis lors d’une perquisition à son domicile dans la nuit du mercredi 13 septembre
L’ancien membre de la Special Striking Team des Casernes Centrales, Rakesh Unmar a comparu en cour de district de Bambous ce jeudi 14 septembre 2023 sous une accusation provisoire de « bribery ». La police ayant objecté à sa remise en liberté conditionnelle, il a été reconduit en cellule policière.
En cour, le policier, a déclaré qu’il ne comprenait pas pourquoi la police s’opposait à sa libération conditionnelle, car il a déjà donné sa version des faits aux enquêteurs de l’ICAC. Le policier allègue qu’il est victime de complot par pure vengeance.
Le magistrat Devinash Oozageer a alors questionné un des enquêteurs de la commission anti-corruption sur l’avancée de l’enquête. Ce dernier a déclaré en cour, qu’il avait besoin de deux semaines pour interroger d’autres personnes dans cette affaire. Ainsi, pour éviter que le suspect n’interfère avec l’enquête et les témoins, la poursuite n’avait d’autre choix que d’objecter à sa remise en liberté conditionnelle.
Pour rappel, le constable Rakesh Unmar a été arrêté après une opération de contrôle surveillé sur l’aire de stationnement d’un centre commercial à Cascavelle. Il a été pris en flagrant délit alors qu’il se faisait livrer la somme de Rs 300,000.
Selon nos recoupements, ce policier, qui compte 27 ans de service au sein de la Mauritius Police Force, a fait croire à une entrepreneuse, qu’elle était visée par un mandat de perquisition par la Flying Squad de l’ADSU et qu’il pouvait faire annuler cela contre un paiement de Rs 300,000.
Rakesh Unmar, aurait connu la femme, lors d’une perquisition de la SST PHQ qui n’avait rien donné. Il a été transféré sur ordre du Commissaire de police au poste de police de l’hôpital Victoria quelques semaines de cela, après que des allégations de maldonne dans une autre affaire devant la commission anti-corruption.
Mercredi soir, vers les 22 heures, les limiers de l’ICAC ont procédé à une perquisition de sa maison à Belle Rose, Quatre Bornes. Rs 246,000 ainsi que 5,900 euros ont été saisis chez lui, soit un montant de Rs 529 000.
Sa femme, qui avait été interpellée à ses côtés lors de cette « Sting Operation » de l’ICAC, a été relâchée sur parole. Après sa comparution en cour ce jeudi, l’ancien membre de la SST, a été conduit au Réduit Triangle pour la suite de son interrogatoire. Il devra comparaître à nouveau devant la justice le 21 septembre prochain.
L’entrepreneuse ainsi que sa famille ont déjà consigné leur déposition à l’ICAC preuve à l’appui. Elles souhaitent toutefois garder l’anonymat pour l’heure, car elles auraient reçu plusieurs menaces de la part de quelques équipes de « bouncers ».