La politique nationale de santé sexuelle et reproductive 2022 et son plan de mise en œuvre 2022-2027, ont été lancés le vendredi 28 octobre 2022, à l’InterContinental Resort Mauritius à Balaclava.
La vice-première ministre, ministre de l’éducation, de l’enseignement supérieur, des sciences et de la technologie, Mme Leela Devi Dookun-Luchoomun, le ministre de la santé et du bien-être, le Dr Kailesh Kumar Singh Jagutpal, le ministre de l’égalité des sexes et du bien-être familial, Mme Kalpana Koonjoo-Shah, et d’autres personnalités étaient présents.
Dans son discours, la vice-première ministre a déclaré qu’au fil des ans, le gouvernement a investi massivement et mis en œuvre d’innombrables mesures pour une population en bonne santé. L’objectif de cette politique, a-t-elle dit, est d’œuvrer à la réalisation de la santé sexuelle et du bien-être de tous à chaque étape de la vie.
Elle a insisté sur le fait que la santé sexuelle est une composante essentielle de la couverture sanitaire universelle et complète, tout en soulignant qu’il y a eu une amélioration significative de la santé et des droits sexuels reproductifs. Elle a insisté sur la nécessité de favoriser l’amélioration des services de soins de santé en fournissant des soins de santé plus équitables et durables, conformément aux engagements internationaux pour la réalisation des objectifs mondiaux.
La vice-première ministre Dookun-Luchoomun a félicité le ministère de la Santé et du Bien-être pour ce document d’orientation qui, selon elle, vise à identifier les politiques et les stratégies permettant de renforcer les droits en matière de santé sexuelle par une approche multisectorielle. Les droits liés à la sexualité auront également un impact positif sur l’égalité des sexes, la prospérité sociale et la violence sexiste, a-t-elle souligné.
Elle a également insisté sur la nécessité d’éduquer les jeunes et de les préparer à faire face aux difficiles défis de la vie en termes d’aspects émotionnels et d’activités reproductives. Les écoles ont donc un rôle important à jouer pour éduquer les jeunes, les former et leur permettre de maintenir un bon équilibre dans leurs relations, a-t-elle ajouté.
Pour sa part, le ministre Jagutpal a souligné que la santé sexuelle et reproductive est une préoccupation de toute une vie pour les femmes comme pour les hommes, ajoutant qu’elle a un effet profond sur la santé d’une personne à toutes les étapes de sa vie.
Les programmes de santé sexuelle et génésique, a-t-il ajouté, doivent être adaptés aux besoins de chacun et comprendre une éducation sexuelle complète, un planning familial, des soins pré-conceptionnels, des services de soins prénataux et post-nataux pour prévenir les infections sexuellement transmissibles, le dépistage et le traitement des maladies génésiques. Le coût global du plan national de mise en œuvre de la santé sexuelle et génésique 2022-2027 est estimé à 27 millions de roupies, a-t-il ajouté.
Le ministre de la Santé a souligné que son ministère a mis en œuvre plusieurs mesures pour améliorer la santé sexuelle et reproductive de la population mauricienne, y compris la santé maternelle et infantile. A ce titre, il a souligné qu’une baisse a été enregistrée dans les décès maternels, le nombre de décès de nourrissons de moins d’un an, le taux de mortinatalité, le nombre de naissances vivantes chez les adolescentes, et le nombre de complications suite à des avortements.
Quant à Mme Koonjoo-Shah, elle a déclaré que l’élaboration de la politique de santé permettra d’aborder les questions pertinentes et émergentes et d’identifier les domaines d’action prioritaires pour renforcer les droits sexuels et reproductifs. La politique, a-t-elle souligné, est conforme au plan stratégique du secteur de la santé 2020-2024, qui vise à contribuer à la réalisation de l’objectif de développement durable n° 3.
La politique permettra également aux femmes de prendre des décisions éclairées sur leur santé sexuelle et reproductive et garantira le respect et la protection de leurs droits en la matière, a-t-elle souligné.
La ministre a ajouté que le taux de fécondité dans le pays a considérablement baissé, ce qui a entraîné un vieillissement de la population. Elle a donc appelé les femmes à créer une vie familiale stable avant la trentaine et a encouragé les couples à avoir plus d’enfants.