Les dirigeants des pays du G7 ont révélé qu’ils prévoyaient de débloquer 600 milliards de dollars de fonds pour le monde en développement. Cette initiative est considérée comme un moyen de contrer le plan “Belt and Road” de la Chine, qui a laissé de nombreux pays lourdement endettés envers la Chine.
Le Partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux (PGII) a relancé un projet qui avait été dévoilé l’année dernière lors des discussions des dirigeants du G7 en Grande-Bretagne. D’après la BBC, le président américain Joe Biden a déclaré que le plan serait rentable pour tout le monde. “Je tiens à être clair. Il ne s’agit pas d’aide ou de charité”, a déclaré M. Biden à propos du programme PGII du G7. “Il s’agit d’un investissement qui sera rentable pour tout le monde”.
Le président américain a ajouté que ce programme permettrait aux pays de “constater les avantages concrets d’un partenariat avec les démocraties”. Le plan vise à ce que les dirigeants du G7 investissent 600 milliards de dollars sur cinq ans pour financer des projets d’infrastructure dans les pays à revenu moyen et faible.
Selon la BBC, les États-Unis ont promis de lever 200 milliards de dollars sur ce total par le biais de subventions, de fonds fédéraux et d’investissements privés, tandis que l’Union européenne a annoncé 300 milliards d’euros (257 milliards de livres sterling) supplémentaires.
La lutte contre le changement climatique, l’amélioration de la santé mondiale, l’égalité des sexes et la construction d’infrastructures numériques sont quelques-uns des objectifs de cette initiative. Selon la BBC, certaines des initiatives mises en avant comprennent un projet d’énergie solaire en Angola, une usine de fabrication de vaccins au Sénégal et un câble de télécommunications sous-marin de 1 609 km reliant Singapour à la France via l’Égypte et la Corne de l’Afrique.
Le piège de la dette chinoise
Ce plan est une initiative visant à contrer l’initiative chinoise “Belt and Road”, lancée par le président Xi Jinping en 2013, qui finance des projets d’infrastructure dans les pays émergents. La Chine est accusée de fournir des “prêts prédateurs”, obligeant les nations criblées de dettes à céder des actifs clés si elles ne remboursent pas leur dette à temps.
Le plan d’infrastructure du G7 a été révélé pour la première fois lors du sommet du G7 de 2021 en Angleterre. À l’époque, il s’appelait l’initiative Build Back Better World, mais il a vacillé en raison d’un manque de progrès avant d’être rebaptisé PGII et réintroduit au sommet du G7 de 2022.
