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Le Premier Ministre Par Intérim, Steven Obeegadoo, Réitère La Détermination Du Gouvernement A Combattre La Cybercriminalité

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La lutte contre la cybercriminalité est une question d’intérêt public et le gouvernement ne négligera aucune piste pour s’attaquer à ce problème par le biais d’un large éventail de mesures, notamment la consolidation du cadre législatif.

Le Premier ministre par intérim, M. Louis Steven Obeegadoo, a fait cette déclaration aujourd’hui, en réponse à une question parlementaire, à l’Assemblée nationale, à Port-Louis.

Le Premier ministre par intérim a souligné que l’Autorité des technologies de l’information et de la communication (ICTA) est mandatée pour prendre des mesures visant à réglementer ou à limiter le contenu préjudiciable et légal de l’Internet et d’autres services d’information et de communication.

Dans ce contexte, a-t-il dit, en avril 2021, l’ICTA a lancé une consultation publique sur les amendements proposés à la loi sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour réglementer l’utilisation des médias sociaux et lutter contre leur utilisation abusive à Maurice, en vue de protéger les citoyens vulnérables contre de tels abus.

Obeegadoo a indiqué qu’étant donné que la plupart des réponses reçues n’étaient pas favorables aux propositions contenues dans le document de consultation, les amendements proposés à la loi sur les TIC n’ont pas été suivis d’effet, ce qui a limité la portée de la loi sur les TIC pour réglementer et réduire efficacement le contenu nuisible et illégal sur Internet.

Il a ajouté que l’ICTA a initié un engagement direct avec Facebook et que depuis septembre 2020, l’ICTA a contacté la branche politique de Facebook pour l’Afrique sub-saharienne afin de discuter de la question des messages problématiques sur la plateforme. Ils ont eu un certain nombre de réunions en ligne, notamment le 21 mai 2021, le 2 juin 2021 et le 7 juillet 2021, a-t-il souligné.

Le Premier ministre par intérim a également indiqué que l’engagement a été initié et soutenu par l’ICTA dans le but d’exercer un contrôle collaboratif sur les messages problématiques. Ceux-ci, a-t-il ajouté, ont été signalés à l’équipe de Facebook, mais les procédures que Facebook semble adopter restent quelque peu obscures, c’est-à-dire insensibles car elles sont conformes à ses propres normes, qui ne correspondent pas toujours nécessairement aux intérêts de notre population. Il a observé que les publications restaient sur la plateforme pendant des semaines, tandis que Fakebook délibérait sur l’opportunité de les retirer et que, dans la majorité des cas, les demandes de retrait étaient rejetées.

En outre, il a déclaré qu’à toutes les occasions, l’ICTA a souligné les risques réels pour le délicat tissu social de Maurice et a même proposé la signature d’un protocole d’accord précisant les domaines de collaboration, mais que Facebook n’a pas accepté.

Obeegadoo a souligné que Facebook avait annoncé son intention de recruter des modérateurs afin de pouvoir traiter les contenus problématiques en créole mauricien, mais aucun recrutement n’a été effectué jusqu’à présent.

En outre, il a indiqué qu’une réunion a eu lieu avec le directeur de la politique publique de Facebook pour l’Afrique en juillet 2021 axée sur une plus grande collaboration et que le 06 août 2021, le gouvernement a annoncé sa décision de désigner le Computer Emergency Response Team of Mauritius comme la seule agence rendant compte à Facebook.

Le PM par intérim a également rappelé que la loi de 2003 sur l’utilisation abusive des ordinateurs et la cybercriminalité est en cours d’abrogation et qu’un nouveau projet de loi qui prend en compte les nouvelles formes de cybercriminalité qui ont émergé, et qui comprend un certain nombre de dispositions, sera débattu aujourd’hui.

L’unité de police chargée de la cybercriminalité et l’unité informatique de la police, a-t-il souligné, ont enquêté sur les infractions liées à la cybercriminalité. Ces deux unités travaillent actuellement à l’élaboration d’un plan de transformation stratégique de la police pour la période 2021-2025, qui comprendra de nouvelles mesures visant à lutter plus efficacement contre la cybercriminalité, notamment la cyberintimidation, a-t-il annoncé.

Le projet de loi sur la cybersécurité et la cybercriminalité protège la population contre les cybercriminels, affirme le ministre Balgobin.

Le Cybersecurity and Cybercrime Bill est de la plus haute importance pour l’avenir de notre peuple, de notre économie et de notre République. Il s’inscrit dans la vision du gouvernement de transformer l’île Maurice en une économie verte, inclusive et à revenu élevé, y compris un cyberespace sûr et sécurisé dans notre juridiction.

Darsanand Balgobin

Le Ministre des Technologies de l’Information, de la Communication et de l’Innovation, M. Darsanand Balgobin, a fait cette déclaration ce soir, lors de son intervention concernant l’introduction du nouveau projet de loi sur la cybersécurité et la cybercriminalité, à l’Assemblée nationale.

Le ministre Balgobin a déclaré qu’en réponse aux menaces sans précédent des pirates informatiques et de toutes sortes de cybercriminels, le gouvernement dévoile et propose un nouveau texte de loi afin de prendre des mesures urgentes, de disposer des outils nécessaires pour combattre les cybermenaces et de protéger chaque citoyen de notre pays.

Parlant de l’augmentation du nombre de victimes de la cybercriminalité, il a souligné que ce nombre a été multiplié par cinq par rapport à 2018 selon le Mauritian Cybercrime Online Reporting System. Depuis janvier 2021 à ce jour, quelque 2320 cas ont été signalés contre 426 cas en 2018, a-t-il indiqué.

Le ministre a rappelé que Maurice a maintenu sa 1ère position en Afrique au cours des sept dernières années dans l’indice mondial de cybersécurité de l’Union internationale des télécommunications et est actuellement placé au 17e rang mondial.

Dans ce contexte, il a souligné l’objectif du gouvernement de positionner Maurice parmi les nations les plus sûres en introduisant une législation proactive et tournée vers l’avenir, capable de répondre aux problèmes découlant de l’évolution des menaces.

Quant au nouveau projet de loi, le ministre de la technologie a affirmé qu’il fournira un instrument juridique nouveau et complet pour le cyber avenir du pays, un avenir sûr, résilient, collaboratif et adaptable.

Le projet de loi, a-t-il souligné, met en évidence trois priorités fondamentales, à savoir mieux lutter contre la cybercriminalité, renforcer notre cyber-résilience et renforcer la coopération internationale.

Il a en outre informé que le nouveau projet de loi a été rédigé en tenant compte des engagements pris par le pays en tant que partie à des conventions internationales : la Convention de Budapest sur la cybercriminalité signée en novembre 2013 et ratifiée en mars 2014 et la Convention de l’Union africaine – Malabo sur la cybersécurité et la protection des données personnelles ratifiée en mars 2018.

En outre, afin de s’assurer que cette loi est conforme aux normes internationales les plus élevées dans le secteur et que chaque clause de ce projet de loi est conforme aux principes de préservation des libertés fondamentales, le Conseil de l’Europe a été consulté à différentes étapes de la rédaction et de la finalisation de ce projet de loi, a ajouté M. Balgobin.

Le projet de loi, a-t-il souligné, vise à développer un cadre plus solide pour la protection du cyberespace mauricien en prévoyant de nouvelles infractions pénales liées à la cybersécurité et à la cybercriminalité et en ayant des dispositions renforcées pour la protection des infrastructures d’information critiques et la mise en œuvre d’une politique à cet égard.

Il vise également à améliorer les techniques d’enquête et la coopération internationale ainsi que l’assistance juridique mutuelle en matière de cybercriminalité et à mettre en place un comité national de cybersécurité, a-t-il ajouté.

Dans ses remarques finales, le ministre Balgobin a réaffirmé le sérieux du gouvernement dans la lutte contre la cybercriminalité sous toutes ses formes et a souligné que l’intention et le but de la législation sont de protéger la population contre les cybercriminels.

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