Albert Ouédraogo, le Premier ministre du Burkina Faso, a rencontré mardi les survivants de l’attaque d’un convoi de ravitaillement dirigé par des militaires, notamment des civils, des chauffeurs et des commerçants. 7 personnes ont été blessées dans l’attaque de lundi. Parmi eux, une dizaine d’enfants sont hospitalisés à l’hôpital pédiatrique Charles-de-Gaulle de Ouagadougou.
“Je tiens à saluer l’équipe pour la bravoure, la sérénité et la réactivité avec laquelle elle a pris en charge les blessés. Je les encourage donc à poursuivre dans cette voie.”
“Nous avons dû réorganiser les équipes, déplacer certains équipements pour faire de la place, mettre des lits et des matelas supplémentaires”, a expliqué Cyrille Priscille Kabore, le directeur de l’hôpital. “C’est ainsi que nous avons pu accueillir 13 enfants qui sont venus sur la base aérienne, ils ont été transportés ici par des ambulances de l’armée.”
Le Dr Ouedaogo, chirurgien à l’hôpital a expliqué comment son équipe s’est adaptée à la situation : “Nous avions d’autres patients que nous nous apprêtions à opérer, nous avons donc dû gérer plusieurs situations en même temps. Tous ces enfants ont pu être pris en charge, malheureusement nous avons perdu un enfant en soins intensifs, un autre est encore dans un état critique cependant, sa situation est stable.”
Rendant hommage aux “victimes innocentes”, le président Paul-Henri Sandaogo Damiba a juré de vaincre les insurgés. “Cette énième attaque lâche et barbare est la preuve que nous devons poursuivre le combat contre tous ceux qui refusent la main tendue”, a déclaré Damiba.
La junte au pouvoir au Burkina Faso, qui a pris le pouvoir en janvier après avoir déposé Roch Marc Christian Kaboré, a déclaré que la lutte contre l’insurrection était une priorité absolue.
Dimanche soir, la veille de l’attaque, Damiba a constaté un “calme relatif” dans plusieurs localités.
La junte militaire a déclaré avoir intensifié les “actions offensives” de l’armée et avoir également entamé un processus de dialogue avec certains groupes armés, par l’intermédiaire des chefs religieux et locaux.