Un haut fonctionnaire du Vatican a déclaré mardi que le cardinal Raymond Burke, un Américain conservateur, ne bénéficiait plus de certains avantages du Vatican, tels qu’un grand appartement subventionné et son salaire.
L’annonce a été faite par le pape à ses principaux collaborateurs la semaine dernière lors d’une réunion régulière du Vatican, selon le fonctionnaire qui a parlé sous couvert d’anonymat.
Il a cité le pape comme ayant déclaré que Burke, l’un de ses plus ardents opposants, avait semé la “désunion” dans l’Église et “travaillait contre l’Église et contre la papauté”.
Depuis des années, M. Burke n’occupe pas de poste de premier plan au Vatican. Comme de nombreux cardinaux résidant en dehors de Rome, il est consultant pour l’un de ses tribunaux et passe la majeure partie de son temps dans son État d’origine, le Wisconsin.
Lors de la réunion, un fonctionnaire a réfuté les informations diffusées par les médias selon lesquelles François aurait qualifié M. Burke, âgé de 75 ans, d'”ennemi”.
Burke est vénéré comme un héros par les traditionalistes de l’Église, en particulier aux États-Unis, où il est souvent invité sur les plateformes médiatiques catholiques conservatrices qui ont fait de la critique du pape leur principal sujet d’intérêt.
Il s’agit de la deuxième mesure prise par François ce mois-ci à l’encontre d’un prélat américain conservateur.
Mgr Joseph Strickland, évêque de Tyler, au Texas, était un autre critique conservateur que le pape avait renvoyé le 11 novembre après que Mgr Strickland eut refusé de démissionner à la suite d’une enquête du Vatican.