Le comité chargé de la politique monétaire s’est réuni ce mercredi 15 décembre 2021 à la Banque de Maurice. Il a été décidé de maintenir le principal taux directeur de la banque centrale inchangé, soit à 1,85 % par année. Cette décision a été prise à l’unanimité.
La Banque de Maurice a ramené à la baisse ses prévisions sur le taux de croissance de l’économie mauricienne. Le taux de croissance en 2021 est maintenant estimé à 5%, au lieu de 5,5% prévu en octobre 2021. « L’apparition de la variante Omicron a apporté une certaine incertitude au secteur du tourisme », a constaté la banque centrale dans un communiqué. Néanmoins, le comité souligne que la réouverture complète des frontières et la campagne de vaccination qui se poursuit, y compris l’administration des doses de rappel, améliorent la confiance dans l’économie. Cela renforce la reprise économique.
Les autres secteurs d’activité économique se sont également améliorés, comme en démontrent la croissance des crédits aux ménages –qui s’est accélérée au troisième trimestre- et les positions de liquidité et de solvabilité des banques commerciales – qui est resté solide.
Selon l’OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement Economique), qui vient de publier son Rapport sur les Perspectives Economiques en décembre 2021, le taux de croissance économique devrait être de 5,6% en 2021, et 4,5% en 2022. A condition que les restrictions sur les voyages soient complètement levées, et que les politiques monétaires accompagnent la croissance économique dans les pays développés, précise toutefois ce même rapport.
Le taux de l’inflation projeté par la Banque de Maurice en 2021 devra être dans la norme acceptable, soit autour de 4,0%, contre 3,8% projeté en octobre 2021. En effet, même si les perturbations liées à l’offre et à la hausse de la demande des matières premières continuent d’exercer une influence sur l’inflation mondiale, ces influences du côté de l’offre devraient s’atténuer à moyen terme. A Maurice, l’inflation reste sous l’influence de ces chocs extérieurs de l’offre, notamment les hausses des prix des matières premières, des coûts de transport et des prix alimentaires. En l’absence de tout autre choc exogène, la Banque prévoit une inflation globale d’environ 4,0 % pour 2021, ce qui reste dans une fourchette acceptable selon les données historiques.