Le cyclone Batsirai s’est affaibli dans la nuit mais des inondations sont toujours attendues en raison de fortes pluies après avoir frappé l’est de Madagascar avec des vents violents, a déclaré dimanche le bureau météorologique de l’île. Batsirai a apporté des vents forts et de la pluie à Madagascar samedi soir. Batsirai – la deuxième tempête majeure en deux semaines – a touché la côte est, avec des rafales de 235 km/h et de fortes vagues sur les zones côtières.
Des villages entiers auraient été presque entièrement détruits.
Le cyclone, deuxième tempête à frapper la grande nation insulaire de l’océan Indien en l’espace de quelques semaines seulement, a touché la côte est.
Le cyclone Batsirai a aggravé les destructions, en touchant terre près de la ville de Mananjary, dans le sud-est du pays, à 530 kilomètres (310 miles) de la capitale Antananarivo, vers 20 heures, heure locale (17 heures GMT), samedi. L’électricité n’était plus disponible à Mananjary depuis deux jours et l’approvisionnement en eau était perturbé, selon les médias locaux. Un habitant a déclaré à Reuters que même les écoles et les églises qui devaient servir de centres d’évacuation avaient vu leurs toits arrachés.
“C’est comme si nous venions d’être bombardés. La ville de Nosy Varika est détruite à près de 95 %. Les maisons en dur ont vu leurs toits arrachés par le vent. Les cases en bois ont, pour la plupart, été détruites”, a déclaré à Reuters Willy Raharijaona, conseiller du vice-président du Sénat malgache.
Le ministre de l’Environnement, Vahinala Raharinirina, a déclaré que de nombreux villages avaient presque entièrement disparu, certains ayant été emportés par la tempête.
Dans la ville de Mahanoro, sur la côte est, la mer montante a érodé une colline sablonneuse qui faisait partie d’un cimetière. Marie Viviane Rasoanandrasana, une veuve de 54 ans, s’est assise et a regardé les corps de son mari, de son beau-père et de sa fille être exposés.
Environ 48 000 personnes ont été déplacées, selon l’agence de gestion des catastrophes, bien que le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies ait estimé que jusqu’à 150 000 personnes pourraient être contraintes de quitter leur foyer.
Certaines des personnes déplacées ont été transférées dans des centres d’évacuation où se trouvaient également des victimes de la tempête tropicale Ana de janvier.
Les experts craignent que le cyclone Batsirai ne soit encore plus destructeur que la tempête Ana, qui a également touché le Mozambique, le Malawi et le Zimbabwe, et les responsables ont appelé la communauté internationale à offrir son aide.
Le PAM a préparé des stocks de nourriture à distribuer aux personnes dans le besoin, tandis que certaines personnes ont déjà été évacuées. L’ONU a mis des avions de sauvetage en attente.
Le cyclone devrait se déplacer vers l’ouest et émerger en mer dans le canal du Mozambique plus tard dans la journée de dimanche, mais il devrait ensuite se diriger vers le sud, en évitant l’Afrique continentale.
