L’ambassadeur de Chine au Royaume-Uni a été informé qu’il ne pouvait pas se rendre au Parlement alors que des sanctions sont toujours en vigueur contre un certain nombre de députés et de pairs.
Zheng Zeguang devait assister mercredi à une réception de la Chambre des communes organisée par le groupe parlementaire multipartite sur la Chine.
Mais après des protestations, le président de la Chambre, Sir Lindsay Hoyle, et le Lord Speaker, Lord McFall, ont décidé de ne pas le recevoir.
Cette décision pourrait provoquer un conflit diplomatique entre Londres et Pékin.
D’abord rapportée par le Daily Telegraph, elle intervient à un moment où les tensions entre les deux gouvernements sont élevées.
L’ambassadeur de Chine en Grande-Bretagne s’est vu interdire d’assister à un événement au parlement du pays parce que Pékin a imposé des sanctions aux législateurs qui ont souligné les violations des droits de l’homme au Xinjiang.
Lindsay Hoyle, le président de la Chambre des communes, et John McFall, le président de la Chambre des lords, sont intervenus pour empêcher Zheng Zeguang de s’exprimer lors d’un événement au parlement.
“Les présidents des deux Chambres sont d’accord pour que cette réunion particulière de l’APPG Chine ait lieu ailleurs, compte tenu des sanctions actuelles contre les membres”, a déclaré un porte-parole du président de la Chambre des Lords.
Richard Graham, président du groupe parlementaire multipartite sur la Chine, avait adressé une invitation à M. Zeguang au cours de l’été, selon le Daily Telegraph.
Graham, Hoyle et le All Party Parliamentary China Group n’étaient pas immédiatement disponibles pour un commentaire.
En mars, la Chine a imposé des interdictions de voyager et des gels d’actifs à cinq députés et deux pairs qu’elle accusait de diffuser des mensonges sur le pays.
Ces mesures ont été prises en réponse à la décision du Royaume-Uni d’imposer ses premières sanctions contre des responsables chinois pour des violations des droits de l’homme au Xinjiang.
Malgré cela, le groupe parlementaire sur la Chine a décidé d’inviter M. Zheng à sa fête d’été sur la terrasse du pavillon des Communes qui surplombe la Tamise.
La semaine dernière, quatre des cinq députés conservateurs sanctionnés – les conservateurs Iain Duncan-Smith, Tom Tugendhat, Nusrat Ghani et Tim Loughton – ont écrit au Président pour lui faire part de leurs préoccupations.
Les deux pairs sanctionnés – Lord Alton, membre de l’opposition, et la baronne Kennedy, membre du parti travailliste – ont écrit au Lord Speaker.
Ils ont déclaré : “Les sanctions imposées par le gouvernement chinois représentent une attaque non seulement contre les membres directement visés, mais aussi contre le Parlement, tous les parlementaires, les commissions spéciales et le privilège parlementaire.”
“Nous ne devrions jamais permettre que notre lieu de travail devienne une plateforme pour valider et promouvoir de telles sanctions”, ont-ils ajouté. “Nous savons que c’est un point de vue partagé par un grand nombre de députés très honorables et honorables qui souhaiteront que leurs protestations soient entendues si cette visite a lieu.”
