La vice-première ministre, ministre de l’Éducation, de l’enseignement tertiaire, des sciences et de la technologie, Mme Leela Devi Dookun-Luchoomun, a souligné lundi matin la nécessité pour les établissements d’enseignement supérieur mauriciens d’internaliser l’assurance qualité et de s’approprier le processus d’assurance qualité.
“La qualité de l’enseignement supérieur est l’une des conditions les plus critiques et les plus urgentes pour développer un système d’enseignement supérieur”, a-t-elle déclaré.
La vice-Première ministre s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation sur la diffusion et le renforcement des capacités de l’initiative HAQAA2 (Harmonisation of African Higher Education, Quality Assurance and Accreditation phase 2), à l’hôtel Hennessy Park, à Ebène.
Le HAQAA est une initiative qui a été mise en place pour soutenir le développement d’un système harmonisé d’assurance qualité et d’accréditation au niveau institutionnel, national, régional et continental panafricain, par la réalisation du cadre panafricain d’assurance qualité et d’accréditation approuvé par l’Union africaine. Il est financé par la Commission de l’Union européenne, dans le cadre du partenariat stratégique Afrique-UE. La phase 2 de HAQAA a pour but de s’appuyer sur les résultats de la phase 1, qui a été mise en œuvre de 2016 à 2018, de les développer et de les promouvoir.
L’atelier de cinq jours réunit des responsables d’établissements d’enseignement supérieur publics et privés et d’organismes parapublics. Il sera axé sur le renforcement des capacités pour une compréhension commune des systèmes internes d’assurance qualité, sur la base des normes et directives africaines pour l’assurance qualité dans les établissements d’enseignement supérieur mauriciens. La personne ressource est l’ancien directeur du Conseil d’accréditation de l’enseignement supérieur d’Afrique du Sud, le professeur Kethamonie Naidoo.
Selon Mme Dookun-Luchoomun, la qualité est en effet un concept multidimensionnel qui touche non seulement les procédures d’assurance qualité, mais aussi la responsabilité, l’accessibilité, l’employabilité et la responsabilité publique de l’enseignement supérieur. “C’est un moyen d’instaurer la confiance entre les parties prenantes”, a-t-elle affirmé.
En outre, la ministre a encouragé les participants à l’atelier à tirer pleinement parti des connaissances qui seront partagées et, surtout, à les intégrer dans leurs établissements respectifs. Tout en soulignant que la formation servirait à renforcer et à consolider davantage la culture interne d’assurance qualité dans le système, elle a affirmé que le concept d’harmonisation garantirait la qualité et le niveau des programmes proposés.
L’importance de l’accréditation a également été soulignée par Mme Dookun-Luchoomun, qui a déclaré que l’accréditation n’était pas seulement un label de confiance dans les institutions d’enseignement supérieur, mais qu’elle était aussi le sceau que leurs programmes répondent aux exigences du marché et que leurs diplômés sont prêts à contribuer à la croissance économique du pays. Elle a rappelé qu’à Maurice, toutes les institutions publiques et privées avaient leurs programmes d’études dûment accrédités par l’organisme de réglementation, la Commission de l’enseignement supérieur.
En outre, la vice-Première ministre a estimé que Maurice était en bonne voie pour atteindre l’objectif de devenir un centre d’éducation. Toutefois, elle a insisté sur le fait qu’en tant que petit État insulaire en développement, Maurice ne pouvait pas se permettre de disperser les ressources. “La rareté des ressources exige un effort supplémentaire en faveur de la durabilité et de la croissance innovantes du secteur de l’enseignement supérieur ; de telles actions locales dans les institutions auront un écho favorable en étant alignées sur l’agenda continental”, a-t-elle ajouté.
