Emmanuel Macron a perdu sa majorité absolue à l’Assemblée et obtient une faible majorité. La Nupe réussit sa percée, et le RN un score historique.
De nombreuses incertitudes planent après l’élection des députés. Certains d’entre eux, dans l’opposition, demandent la démission d’Elisabeth Borne. La Nupe et le RN revendiquent chacun la présidence de la commission des finances.
La « proposition » du chef de file de La France insoumise revient sur le projet initial de l’alliance, qui consistait à assurer un groupe parlementaire à chacun des quatre partis de gauche réunis dans la Nouvelle Union populaire écologique et sociale.
La Première ministre Elisabeth Borne, élue dans le Calvados lors des législatives, est néanmoins bousculée après le régime minceur infligé aux troupes marconistes pendant l’élection. Si sa démission est probable, il s’agirait à ce stade un usage de la Ve République. Mais son avenir à Matignon pose question…
La France avance dans l’inconnu après des élections législatives aux allures de séisme dimanche, avec le camp Macron qui perd la majorité absolue, la forte percée de la gauche unie et le score historique du Rassemblement national. Selon les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur, 245 députés ont été élus sous la bannière présidentielle, 135 pour la Nupes et 89 pour le RN. Les Républicains sauvent les meubles avec 61 sièges.
Sur les quinze en lice, trois ministres, Amélie de Montchalin (Transition écologique), Brigitte Bourguignon (Santé) et Justine Benin (Mer) ont été battues et devront quitter le gouvernement.
L’abstention a atteint dimanche 53,77 % au second tour des élections législatives, en hausse de plus d’un point par rapport au premier tour (52,49 %).
Une “gifle” personnelle pour Macron, qui va devoir composer, selon la presse
“Gifle”, “claque”, “défaite humiliante”, “désaveu cinglant”, la presse n’a pas de mots assez forts lundi matin pour qualifier le revers subi aux législatives par le camp du président Emmanuel Macron, qui va devoir apprendre composer, selon les éditorialistes. “Le quinquennat qui s’ouvre ressemble à une terra incognita pour Emmanuel Macron”, estime aussi Paul Quinio dans Libération. “Qui forcera celui-ci à composer, discuter, négocier. Et c’est peu de dire que le président n’a pas excellé dans cet exercice depuis cinq ans, que ce soit avec les élus ou avec les corps intermédiaires.”