Choisi par Pékin comme son partenaire privilégié en Afrique, Maurice est devenu le premier pays africain à signer un accord de libre-échange bilatéral avec la Chine en 2019. Cependant, Maurice n’a pas encore convenu des mesures sanitaires et phytosanitaires qui auraient dû permettre à ses entreprises de profiter pleinement de l’accord de libre-échange.
Certains membres du secteur privé mauricien sont de plus en plus inquiets et font part de leurs craintes via leurs canaux médiatiques. L’accord de libre-échange Chine-Maurice a été signé en 2019, et le traité est entré en vigueur en 2020. Cependant, les autorités n’ont pas respecté les mesures sanitaires et phytosanitaires, et les entreprises, notamment dans le secteur de l’agro-industrie et de l’alimentation, ne peuvent pas exporter vers la Chine et bénéficier des termes de l’accord pour le moment.
Selon le Forum économique mondial, la Chine avait l’intention de faire de l’île Maurice un centre d’investissement et de promouvoir l’État insulaire en tant que centre de compensation et de règlement en renminbi pour la région dans le cadre de l’accord de libre-échange.
Les entreprises mauriciennes craignent que le Rwanda ne supplante Maurice en tant que partenaire privilégié de la Chine et destinataire des investissements en Afrique. Depuis le début de l’année 2021, le Rwanda a approfondi ses liens avec la Chine. Il a signé un ALE avec la Chine, a accepté les mesures sanitaires et phytosanitaires chinoises et a ratifié récemment un accord d’évitement de la double imposition avec la Chine.
Le Rwanda se prépare à exporter des produits à base de piment en Chine. Le marché chinois des produits à base de piment vaut 57 millions de dollars. La marge de profit est estimée à plus de 40%.
