Une déclaration très diplomatique a été faite par la Chine mercredi, dans laquelle un porte-parole du gouvernement chinois a mentionné “la volonté de la Chine de faire le maximum d’efforts pour parvenir à une réunification pacifique avec Taïwan”. Les semaines d’exercices militaires de Pékin près de l’île ont servi de toile de fond à cette déclaration.
Historiquement, la Chine prétend que Taïwan, gouvernée démocratiquement, fait partie de son propre territoire. D’un autre côté, le gouvernement de Taïwan continue de rejeter les revendications de souveraineté de la Chine et se montre déterminé à décider de son propre avenir.
Après la visite de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, à Taipei en août, la Chine s’est mise à effectuer des exercices militaires près de Taïwan.
Le porte-parole du Bureau des affaires taïwanaises de la Chine, Ma Xiaoguang, a déclaré lors d’une conférence de presse à Pékin que la Chine était prête à déployer les plus grands efforts pour parvenir à une “réunification” pacifique. La détermination de la Chine à sauvegarder son territoire est inébranlable, a-t-il ajouté.
La Chine a proposé une approche “une nation, deux systèmes” pour Taïwan, qui s’apparente au plan utilisé pour reprendre le contrôle de l’ancienne colonie britannique de Hong Kong en 1997.
Comme le montrent les sondages d’opinion, presque tous les grands partis politiques taïwanais ont rejeté la proposition chinoise qui n’a reçu pratiquement aucun soutien de la part de l’opinion publique.
La Chine n’a jamais renoncé à l’usage de la force pour mettre Taïwan sous son contrôle. À cet effet, elle a adopté une loi en 2005 qui lui donne la base juridique d’une action militaire contre Taïwan pour empêcher la sécession et même sa tentative.
Le gouvernement taïwanais affirme qu’étant donné que l’île n’a jamais été gouvernée par la République populaire de Chine, ses revendications de souveraineté sont nulles.
