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Friday, May 17, 2024

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La Chine Aujourd’hui Et Les Perspectives De Coopération Sino-Mauricienne

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L’Amicale Maurice-Chine a tenu un webinar sur le sujet : La Chine d’aujourd’hui et les perspectives de coopération sino-mauricienne. Kee Chong Li Kwong Wing, le président de L’Amicale a parlé des résolutions du 6e plénum du Comité Central du Parti Communiste Chinois tenu à Beijing du 08 au 11 novembre dernier. Il a expliqué le bilan historique des 100 ans de lutte du peuple chinois sous le leadership du PCC pour conquérir l’indépendance nationale et aider l’émancipation des peuples opprimés à travers le monde. Il a souligné les décisions et les efforts nécessaires faits par le PCC pour l’édification d’un pays socialiste moderne dans une démocratie populaire et sortir le peuple de la pauvreté.

Aujourd’hui, la Chine a fait des grands progrès dans les domaines politiques, diplomatiques, économiques, sociales, éducatifs, scientifiques, technologiques et même spatiales. Désormais, elle ne peut plus être opprimée ni asservie par d’autres. Elle est souveraine dans la conduite de son propre destin. Elle poursuit sa lutte pour une modernisation à la chinoise dans la prospérité commune et œuvre pour la construction d’une communauté de destin pour l’humanité. M. Li souhaite consolider les liens d’amitié entre les peuples chinois et mauriciens à travers des échanges et visite d’études entre les associations socio-culturelles, les clubs sportifs, les établissements scolaires, les ONGs, les chambres de commerce, et autres organisations du peuple. Nous avons beaucoup à apprendre de la Chine et à démystifier toutes les propagandes et désinformations colportées par les mainstream media, surtout occidentaux pour contrer l’émergence de la Chine comme un état vraiment souverain et ami des nations en développement.

Kee Chong Li Kwong Wing
Kee Chong Li Kwong Wing

Voici le discours de l’ambassadeur de Chine, S.E. ZHU Liying :

100 ans d’histoire du Parti communiste chinois, de ses expériences

Mesdames et messieurs, le sujet dont nous allons parler est assez grand et compliqué. Il s’agit des 100 ans d’histoire du Parti communiste chinois, de ses expériences et de ses contributions au développement des relations avec monde, notamment avec Maurice. Certes, on ne peut pas tout dire en une heure de réunion. Puisque vous aurez l’occasion de lire les documents qui sont tellement riches et volumuneux, j’aimerais plutôt partager vous quelques réflexions personnelles, dans l’objectif de renforcer les liens entre nos deux pays, et renforcer le rôle des partis politiques pour contribuer à la bonne gouvernance de l’Etat.

Première réflexion, il faut toujours fortifier le noyau central du parti et la ligne directrice de la théorie du parti. Dans les années 30s du siècle dernier, au début de la Longue Marche, l’armée rouge, tant tôt dirigée par des opportunistes, tant tôt dirigée par des personnes parachutées de Moscou, une armée je dirais sans tête ni direction, avait falli d’être éliminée par l’armée nationaliste. Mao Zedong a été alors établi comme cerveau de l’autorité du PCC et de l’armée rouge. Ce n’est qu’à partir de ce moment que l’évolution de l’histoire a tourné en faveur de la révolution. Mao Zedong et l’armée rouge ont successivement vaincu les envahisseurs japonais et les nationalistes de Jiang Kaichek soutenus par les américains. C’est ainsi que nous avons fondé une république populaire et indépendante.

Ici j’ouvre une petite parenthèse. Nous les chinois, comme vous les mauriciens, nous savons plus que personne combien c’est chère notre indépendance nationale après avoir mené une lutte tellement longue et difficile. Pour Maurice, les néerlandais, les français et les anglais étaient sur vos sols pour 3 siècles. Pour la Chine, depuis la guerre de l’opium en 1840, toutes les puissances étrangères avaient foulé nos sols: les anglais, les français, les allements, les américains, les japonais, et j’en passe. Aujourd’hui toutes ces puissances sont devenues donneurs de leçon qui nous dictent des leçons sur la démocratie et les droits de l’homme. Est-ce qu’il faut vivre comme les pauvres afgans, les pauvres libyens, les pauvres syriens, les pauvres irakiens, sous les bottes des armées étrangères et sous les bombardements des puissances étrangères, ou bien comme les pauvres chagossiens en exile, privés de leur territoire, pour être conforme à une certaine norme de démocratie et de droits de l’homme? Avant de fermer cette parenthèse, je dirais: ni être naïf, ni être hypocrite, indépendance à tout prix!

Je passe rapidement à la période post-révolution culturelle pour dire que le camarade Deng Xiaoping était une autre génération de dirigeant fort et déterminé. Grâce à lui et à sa politique de réforme et d’ouverture, la Chine s’est débarrassée des disputes idéologiques, de la lutte des classes et du sous-développement pour devenir une puissance économique. Selon lui, le socialisme ne signifie pas la pauvreté. Il faut que l’économie décolle et que la population s’enrichisse aussi vite que possible.

Aujourd’hui la présente génération de dirigeant en la personne du camarade Xi Jinping forme un nouveau noyau central et déterminé du parti. Dans un océan tourmenté qu’est la situation internationale extrêmement complexe, du jamais vue depuis la fin de la 2e guerre, il faut avoir un capitaine clairvoyant, lucide et déterminé pour conduire son navire fermement dans la bonne direction. Oui, l’autorité de la direction est tellement importante pour la gouvernance d’un pays. On ne vit pas au jour le jour, et on ne change pas de cap, de gauche à droite et de droite à gauche, tous les 5 ans. Le camarade Xi Jinping a établi deux objectifs à long terme, à savoir en 2021, cette année, au moment du 100e anniversaire du PCC, le pays se débarrasse de la pauvreté absolue pour toute la population qui compte 1,4 milliard d’âmes. Ce premier objectif vient d’être atteint. 2e objectif, vers 2050, au moment du 100e anniversaire de la République populaire, le pays deviendra une puissance socialiste moderne. Nous sommes en cours de réaliser cet objectif. Pour ce faire, il faut maintenir la confiance en soi, garder le cap, travailler dur, et rester fidèle au socialisme à la chinoise, malgré toutes vicissitudes extérieures.

Hier lors du séminaire organisé par EDB à la veille du forum sur la coopération Chine-Afrique, je disais que la force de la Chine consiste à sa vision à long terme: 30 ans, 50 ans, 100 ans. L’avenir se prépare par des visionnaires. Ça donne naturellement une visibilité et une crédibilité à long terme à la coopération gagnant-gagnant, notamment pour nos amis africains. En effet l’Union africaine a aussi son plan du développement à long terme. Il faut que les deux côtés joignent les efforts pour que l’Afrique profite du “train à grande vitesse” de l’économie chinoise. À mon sens, Maurice qui est une plaque-tournante entre l’Afrique et la Chine doit jouer son rôle encore plus actif et plus innovant dans cette coopération tournée vers l’avenir. Pour ce faire, l’adhésion à l’initiative de la Nouvelle route de la soie sera une belle opportunité pour renforcer ce processus.

Mesdames et Messieurs,

Ma 2e réflexion personnelle concerne les liens que le parti politique doit nouer et garder avec son peuple. Le PCC a, dans sa résolution concluant ses 100 ans d’histoire, mis de l’accent sur l’identité et la mission fondamentale du parti, à savoir représenter les intérêts du peuple et apporter le bonheur au peuple. Il y a 100 ans, le PCC a été fondé par une dizaine de personnes. Aujourd’hui ses membres comptent plus de 93 millions. Pourquoi cette longivité et cette croissance ? Parce que le PCC est le représentant du peuple tout entier. Il ne représente pas une certaine catégorie du peuple, il n’a pas non plus ses propres intérêts. Le camarade Xi Jinping est très clair : le point de départ et la mission du PCC, c’est d’apporter le bonheur au peuple et de réaliser le redressement de la nation chinoise. Donc il faut compter sur le soutien du peuple et la participation du peuple.

En temps de guerre comme en temps de paix, c’est toujours le peuple qui soutient le PCC. Face aux invahisseurs japonais et aux nationalistes de Jiang Kaichek, lourdement armés jusqu’aux dents, nous avons gagné grâce à la guerre populaire. Dans la construction économique, la réforme et l’ouverture, c’est grâce au peuple qui a fait preuve de travail, de résiliance et de créativité que le miracle économique chinois a été réalisé.

Quel est le plus grand risque de couper ces liens de chair et de sang entre le parti et le peuple ? La corruption bien entendu ! La corruption est un phénomène naturel et international. La question pour la gouvernance d’un pays, est de savoir si la détermination est forte dans la lutte anti-corruption. Le camarade Xi Jinping est très déterminé. Non seulement il frappe les “mouches”, autrement dit les petits corrompus, mais aussi les “tigres”, les grands corrompus. Partout où les corrompus s’en fuient, en Amérique, en Europe ou en Afrique, on les traque avec la coopération judiciaire internationale.

Vous voyez, en temps de paix, nous vivons tous une vie aisée, de plus en plus confortable, de plus en plus riche. Bien entendu c’est l’objectif du parti politique pour son peuple qui cherche toujours une vie meilleure. Mais pour le parti lui-même, il faut être vigilant. La philosophie chinoise disait: “Les difficultés rendent plus forts, alors que les plaisirs corrompent”. Donc le PCC a lancé un appel à tous ses membres, notamment à ses hauts cadres, de garder la vigilance et la discipline, et de se préparer à de dures épreuves.

Ici je me rappelle d’un député-ministre mauricien avec qui j’ai fait récemment une visite dans sa circonscription à Flacq, pour entrer dans des écoles et faire des dons aux enfants issus de familles pauvres. Partout où il va, il connaît tout le monde, et tout le monde le connaît. Ce qu’il a dit humblement aux enseignants m’a beaucoup impressionné. Il a dit qu’il n’est pas politicien, mais un social worker. Traduit en chinois et par une citation de Mao Zedong, c’est tout simplement “Servir le peuple”. Je suis sûr que tant qu’il y a des cadres qui servent le peuple de façon sincère et concrète, qui essaie de régler un à un, sans relâche, des problèmes quotidiens du peuple, les liens entre le peuple et le parti ne seront jamais coupés. Au contraire, ça se renforce chaque jour davantage.

Voilà, mesdames et messieurs, chers amis, quelques réflexions humbles et personnelles sur la consolidation du rôle du parti, à partir de la dernière résolution du PCC. Je vois que nous avons tellement de points communs dans la gestion du pays. Ce qui me renforce la volonté et la mobilité de continuer à travailler en étroite coopération avec vous, les associations, le média, les ONG et les partis politiques, pour que ces échanges sur le pied de confiance, d’égalité et de respect mutuel, apportent toujours des éléments nouveaux au partenariat général entre nos pays.

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