Le ‘Covid-19 Rapid Antibody Test’ est désormais interdit à l’importation. Ceci découle d’une décision du Conseil des ministres du jeudi 30 décembre d’amender les Consumer Protection (Control of Imports) Regulations 2017. Ce classement laisse les pharmaciens perplexes.
« Nous ne comprenons pas encore la logique derrière l’interdiction de l’importation de ce test en particulier » livre Siddick Khodaboccus, le président de l’Union des Pharmaciens. Le test sert à donner une indication du taux du ‘neutralising antibody level’ avant et après le vaccin anti Covid. Il est une mesure de précaution pour ceux qui veulent être mieux informé sur leur état de santé et de guérison face à ce virus de la Covid 19. L’objectivité d’un test rapide est au-delà de 50 %.
Interprétations des raisons possibles
Ils n’étaient ni prévenus ni au courant d’une quelconque rumeur. Comme la raison n’est pas encore dévoilé par les autorités, les interprétations sont multiples, les pharmaciens les plus critiques s’arrêtent sur la raison « pour ne que tout le monde ne sache pas exactement son niveau d’anticorps après un vaccin d’une marque distincte. Nous savons qu’il y a certains vaccins qui sont très peu efficaces surtout contre les deux variants, Delta et Omicron ». D’autres estiment que « vu que ces tests sont de fabrication chinoise et en vente libre, le ministère de la santé a dû détecter des anomalies sur son efficacité pas encore rendus public » ainsi certains pharmaciens craignent déjà pour leurs stocks.
Le président de l’Union des Pharmaciens s’interroge sur les possibilités de cette interdiction. « La raison peut être autour de cette panique que peut engendrer une mauvaise interprétation après tout auto test par la personne peu avertie. Si c’est pour une raison de règlementation de test, nous conseillons les autorités de se pencher aussi sur les produits en vente libre même dans les rues, sur les kits de tests rapide antigènes, les masques non conformes aux critères, les gels antiseptiques et aussi les oxymètres » dit-il.
Néanmoins, cette interdiction ne risque pas d’affecter le business des pharmaciens car comme explique Siddick Khodabaccus, « la proportion des ventes entre les Rapid Antibody Test et les Rapid Antigen Test est de 1 : 25. A Maurice, les consommateurs n’ont pas encore développé ce reflexe. Le test An se vendait à Rs 300. Ce test se fera sans doute, et plus cher, dans les cliniques et laboratoires ». Il avoue attendre plus de détails du ministère de la santé face à cette interdiction dont l’union a pris connaissance, disons en même temps que tout le monde.