La Seychelles Petroleum Company (SEYPEC) a augmenté les prix du carburant en réponse aux prix pratiqués par ses fournisseurs, a déclaré un haut fonctionnaire jeudi.
Depuis cette semaine, les automobilistes aux Seychelles paient 23,48 SCR (1,63 $) par litre, soit 1,36 SCR de plus que la semaine dernière.
La directrice générale par intérim de SEYPEC, Sarah Romain, a déclaré à la SNA que plusieurs facteurs sont responsables de l’augmentation des prix du carburant, notamment l’incertitude mondiale causée par le conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Romain a déclaré que l’augmentation est une “chose normale qui se produit dans le monde entier”. D’autres pays européens dépendent fortement du carburant en provenance de Russie, mais depuis le début des tensions au début de l’année, on perçoit une pénurie de produits pétroliers.”
En conséquence, tout le monde “se démène pour sécuriser ses stocks, ce qui entraîne une hausse des prix mondiaux”, a-t-elle ajouté.
Cette situation a entraîné une forte demande de pétrole, car les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ne produisent pas assez pour combler le vide créé par la disparition des produits russes en raison des sanctions contre ce pays.
La dernière fois que les Seychelles, un archipel de l’océan Indien occidental, ont connu une augmentation substantielle des prix du carburant, c’était en 2008, lorsqu’elles ont entrepris un programme de réforme macroéconomique soutenu par le FMI.
Le prix le plus bas payé pour le carburant aux Seychelles depuis le début de la pandémie était de 14 SCR (0,98 $) par litre en mai 2020.
Avec un coût de 23,48 SCR (1,63 $), les Seychelles sont le pays où le prix du carburant est le plus élevé dans l’océan Indien à l’heure actuelle, juste derrière la Réunion et Mayotte – qui sont tous deux des territoires français. L’île Maurice facture 20 SCR (1,39 $).
Romain a déclaré que SEYPEC surveille l’évolution actuelle des prix du pétrole au niveau international et qu’il est possible que les prix baissent.
“Les prix auxquels nous achetons la cargaison remontent à deux ou trois semaines et, compte tenu de l’incertitude qui règne sur le marché en ce moment, SEYPEC ne peut faire aucune prévision”, a-t-elle ajouté.
Elle a ajouté que SEYPEC n’a pas le produit sur place et “nous devons compter sur d’autres pays, ce qui rend difficile pour nous d’avoir un contrôle sur ces choses.”
