Les syndicats guinéens ont annoncé mercredi qu’ils mettaient fin à la grève nationale qui immobilisait le pays dirigé par les militaires depuis trois jours, à la suite de la libération d’un célèbre militant des médias.
Le secrétaire général de l’Union des professionnels de la presse de Guinée, Sekou Jamal Pendessa, avait été arrêté le mois dernier pour avoir organisé une manifestation contre la censure.
L’une des principales revendications des grévistes, dans un pays où les manifestations sont rares sous le régime de la junte Mamady Doumbouya, était sa libération mercredi. Selon un communiqué, le mouvement “notifie aux autorités publiques, privées et informelles sa volonté de reprendre les négociations à partir de demain jeudi”.
La libération de Pendessa, selon le porte-parole du mouvement syndical Abdoulaye Sow, signifie que “nous pouvons retourner à la table des négociations avec le gouvernement pour soutenir les autres revendications”. Pendessa, qui était détenu depuis plus d’un mois, a été condamné vendredi à une peine de six mois de prison, dont trois mois avec sursis. Il a été libéré lorsque le procès en appel dans la capitale Conakry a réduit cette peine à un mois de prison.
Les revendications des manifestants qui doivent être abordées lors du prochain cycle de négociations comprennent la réduction du coût des denrées alimentaires, la suppression des restrictions imposées aux médias et l’amélioration des conditions de vie du personnel de la fonction publique.
“C’est une victoire pour la démocratie, pour la justice contre l’injustice, pour la justice contre l’arbitraire”, a déclaré M. Pendessa après la décision.
