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Saturday, November 30, 2024

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Flambée Des Prix Des Carburants : Fermeture Envisagée De 150 Boulangeries

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La situation risque de se dégénérer. L’Association des Propriétaires des Boulangeries se retrouvent face à une décision critique. Fermer boutique et ne plus s’endetter ou continuer à nourrir la population en se ruinant ! Ceci concerne les 150 boulangeries, qui opèrent sur l’ile où 99 % utilisent des fours à base de diesel. Rs 4,95 de plus sur un litre de diesel représente beaucoup pur une petite boulangerie, sachant qu’une petite boulangerie utilise au minimum 10,000 litres de diesel par mois uniquement pour la production du pain.

10 boulangeries déjà fermées temporairement

Cette dernière hausse les a achevés et au bout du rouleau, ils ont menacé d’éteindre les fours. « La majorité a déjà annoncé qu’ils ne pourront pas se réapprovisionner en diesel à la fin de leurs réserves. Nous comptons déjà 10 boulangeries fermées temporairement, dont 4 dans le Centre, 4 dans le Sud, 1 dans l’Est et 1 dans l’Ouest. Les chiffres vont grimper pendant la semaine », prévient Naseer Moraby, Président de cette Association avant d’ajouter que « fournir le pain quotidien est notre mission mais nos dettes s’accumulent. Comment ferons-nous pour gagner notre pain quotidien ? » s’interroge-t-il. « Nous comprenons que le gouvernement est en train de protéger les consommateurs mais ceci ne peut pas être au détriment des boulangeries » fait-il ressortir.

Le nouveau ‘costing’ ne dépassera pas Rs 4,10

La dernière hausse des subventions a ramené de 155,50 à 108,85 le prix d’un sachet de farine brune et une catégorie de farine blanche, (le prix de l’autre catégorie de farine blanche de la STC a été maintenue à 217,50 car elle est plus couramment utilisée dans les pâtisseries ou par des fabricants de Roti et de Dholl Puri). Les prix des intrants et améliorants restent en hausse constante. Ces farines subventionnées servent uniquement pour la production des ‘Scheduled Breads’. Les ‘Fancy Breads’ requièrent un autre grade de farine et d’autres types et qualités d’intrants et d’améliorants, tels que le sel, le sucre, l’huile, la levure, le sésame, dont les prix ont tous pris l’ascenseur, sans parler du diesel. « Un sac de sucre est sorti de Rs 1350 à Rs 2100, 1 sac de sésame nous coute actuellement Rs 3200 au lieu de Rs 2200 ».

Nasser Moraby compte 4 boulangeries et par boulangerie, il utilise environ 15 000 litres de diesel pour la production des Scheduled Breads. « Les fours sont hybrides et utilisent aussi de l’électricité. Si les rumeurs se confirment sur la majoration de la CEB, nous serons amenés à refaire tous nos calculs », nous livre-t-il. Avec la dernière hausse, les comptables de l’Association, qui sont des propriétaires des boulangeries, refont les calculs. « La bonne nouvelle, c’est qu’en prenant en compte la dernière baisse du 29 avril dernier, nous estimons que le prix ne dépassera pas notre précédente proposition de Rs 4,10 pour le pain de 100 grammes. Nous espérons que le ministère acceptera ce prix cette fois-ci pour que les boulangeries arrivent au moins à continuer leurs activités. Sinon, nous allons devoir demander un retour sur chaque litre de diesel. Nous pensons que Rs 20 sur un litre sera un soulagement pour le secteur » estime Naseer Moraby.

Propositions soumises ce lundi 23 mai

L’Association ne trouve pas d’autres moyens de faire subsister les boulangeries. « Réduire les effectifs n’est finalement pas la solution et nul ne peut le nier. Les boulangeries ne pourront fonctionner sans les ouvriers Bangladeshi. Ceci est un tout autre débat. Tout comme la qualité de la farine qui est irréprochable pendant le mois ou Les Moulins de la Concorde organisent la Fête du Pain ! » Le Président de l’Association promet d’y revenir. Pour l’heure, c’est la quête d’un moyen juste pour réduire le cout de la production du Scheduled Bread ! L’Association des Propriétaires des Boulangeries enverra une lettre à Soodesh Callychurn, le Ministre du Commerce en ce lundi 23 mai pour demander une autre rencontre afin de soumettre des nouvelles propositions.

En somme, le secteur est menacé et la peine est justement avec le Scheduled Bread, dont le prix est sous le contrôle du gouvernement. Serait-ce temps de libéraliser le prix du pain et de laisser la responsabilité à une autre instance pour régulariser les prix de tous les types de pain ? Nasser Moraby n’envisage pas une solution aussi drastique pour l’heure, car « le consommateur sera malheureusement le plus grand perdant ».

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