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ESAAMLG: Le Rapport Félicite L’île Maurice Pour Les Efforts Accomplis

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En septembre 2021, le 4e rapport de suivi renforcé et la réévaluation de la conformité technique du Groupe anti-blanchiment d’Afrique orientale et australe (ESAAMLG) ont placé Maurice sous un processus de suivi renforcé. Le rapport félicite l’île Maurice pour les efforts accomplis. Cependant, il est également très critique quant aux lacunes qui subsistent en ce qui concerne les organisations à but non lucratif (recommandation 8), la transparence et la propriété effective des personnes morales (recommandation 24). Il épargne les statistiques (Recommandation 33), pour lesquelles Maurice a maintenant été réévalué conforme.

Depuis l’adoption du rapport d’évaluation mutuelle (MER) en 2018 par le Conseil des ministres des 19 pays membres, Maurice a pris des mesures pour remédier aux lacunes de conformité technique identifiées dans son MER. Sur les 40 domaines faisant l’objet de recommandations, 26 ont été réévalués (mis à niveau) pour devenir largement conformes et conformes.

L’île Maurice avait initialement été classée non conforme dans les 3 domaines susmentionnés, désignés dans le MER comme les recommandations 8, 24 et 33. Le MER de septembre 2021 indique que l’île Maurice a été réévaluée conforme à la recommandation 33 et largement conforme aux recommandations 8 et 24.

Cependant, bien que le rapport souligne les efforts réalisés par les parties prenantes du secteur public pour répondre aux normes ESSAMLG, il est également très critique à l’égard des lacunes de Maurice dans les domaines 8 et 24.

Voici une liste de certaines des critiques formulées par le comité technique qui a évalué l’île Maurice et les initiatives prises :

Recommandation 8

Critiques originales :

  1. L’île Maurice n’a pas examiné le secteur des NPO afin d’identifier les sous-secteurs vulnérables aux abus et les mesures adéquates pour traiter les risques identifiés.
  2. L’île Maurice n’a pas encouragé ou entrepris de programmes de sensibilisation des NPO exposés à des risques d’abus et de la communauté des donateurs.
  3. Maurice a maintenant travaillé avec les NPO pour développer les meilleures pratiques afin de faire face aux risques et aux vulnérabilités. 4.
  4. Maurice n’applique pas de mesures fondées sur les risques pour contrôler le respect des exigences de la recommandation 8.
  5. Absence de mesures visant à assurer une coopération pratique, une coordination et un partage d’informations entre les autorités.

Initiatives prises par l’île Maurice :

  1. Maurice a identifié les associations, les organisations caritatives, les trusts caritatifs et les sociétés à responsabilité limitée par garantie comme faisant partie du sous-ensemble d’organisations répondant à la définition des OBNL du GAFI. 2.
  2. L’île Maurice a également procédé à une évaluation des risques liés aux NPO, qui a comporté une enquête menée auprès de 879 NPO, un questionnaire adressé à 9 organismes chargés de l’application de la loi et un examen des lois pertinentes. Les autorités ont constaté que les NPO engagés dans les activités suivantes courent un risque accru d’exploitation terroriste. Dans l’ensemble, le risque de financement du terrorisme des NPO à Maurice a été déterminé comme étant faible-moyen.
  3. Bien que l’île Maurice n’ait pas partagé de rapport démontrant comment elle a examiné l’adéquation des mesures, le comité technique a examiné les modifications législatives apportées. Par exemple, l’amendement à la loi sur l’enregistrement des associations pour renforcer les exigences en matière de tenue de registres, y compris la source et la destination des fonds et l’identité de leurs donateurs.
  4. Maurice a entrepris son premier examen complet de son secteur NPO en août 2020, et le prochain examen est prévu dans 2 ans en vertu de la section 19 (D) de la FIAMLA.

Critiques actuelles :

  1. Maurice n’a pas de politiques spécifiques pour promouvoir la responsabilité, l’intégrité et la confiance du public dans l’administration et la gestion des NPO. En revanche, l’île Maurice dispose de cadres juridiques et opérationnels qui touchent aux éléments de ce sous-critère.
  2. Les autorités mauriciennes ont développé un vaste programme de sensibilisation et d’éducation auprès des NPOS impliquant des associations, des fondations, des trusts et des sociétés à responsabilité limitée par garantie afin de susciter et d’approfondir la prise de conscience. On peut citer à titre d’exemple une brochure destinée aux NPO sur la manière de se protéger de la menace du financement du terrorisme. Toutefois, le comité technique note que le plan ne prévoit pas de sensibilisation de la communauté des donateurs.
  3. L’île Maurice a organisé des consultations avec les OBNL afin de développer les meilleures pratiques et politiques pour faire face aux risques de financement du terrorisme. Néanmoins, le Comité technique souligne que rien n’indique que les NPO aient participé à la préparation des brochures ou examiné ce qui a été publié.

Recommandation 24

Critiques originales :

  1. Le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme posés par les personnes morales n’ont pas été évalués.
  2. À l’exception des institutions relevant de la FSC, il n’existait aucune disposition légale ou autre moyen exécutoire obligeant les sociétés, les institutions financières et le registre des sociétés à obtenir des informations sur la propriété effective.
  3. Il n’y avait aucune obligation légale de s’assurer que les informations sur la propriété effective étaient exactes et à jour.

Initiatives prises par l’île Maurice et critiques :

  1. L’île Maurice a procédé à une évaluation du risque de blanchiment d’argent afin d’identifier les risques associés à tous les types de personnes morales créées à Maurice. Cependant, le risque des personnes morales n’incluait pas le financement du terrorisme.
  2. L’île Maurice a pris une série de sanctions pour faire respecter les obligations de transparence des personnes morales. Cependant, la portée des sanctions est limitée pour la plupart des violations. Les sanctions pénales et l’application du principe de la ” composition des infractions ” font qu’il est difficile de déterminer si les sanctions sont proportionnées et dissuasives ou non.
  3. En ce qui concerne les sociétés à responsabilité limitée, si les demandeurs ne fournissent pas toutes les conditions requises pour l’enregistrement d’une société à responsabilité limitée, l’entité ne sera pas enregistrée. S’il s’avère qu’une société à responsabilité limitée a commis une infraction en ne déposant pas les modifications de son nom, de ses associés ou de son siège social, elle peut être passible de sanctions pénales. Toutefois, le Comité technique a souligné qu’en dehors des sanctions administratives prévues par le principe de la “composition des infractions”, la loi sur les sociétés à responsabilité limitée ne prévoit pas de sanctions administratives en cas de violation de certaines exigences.

Le rapport est disponible ici.

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