D’ici deux ans pour que les citadins puissent se rendent aux urnes pour les prochaines élections municipales. Covid-19 oblige, la Local Government Act (LGA) a été amendée, mardi dernier, pour prolonger le mandat des conseillers municipaux pour une durée maximale de deux ans jusqu’à ce que la situation sanitaire du pays revienne a la normale. Au total, pas moins de 23 orateurs ont participé au débat au bout de deux séances du Parlement.
Résumant le débat mardi dernier, le ministre des Administrations régionales, Anwar Husnoo, a insisté sur le fait que les élections municipales ne peuvent avoir lieu dans une situation sanitaire incertaine. De plus, si cette joute électorale devait se tenir, très peu de gens auront peur d’aller aux urnes et cela ne pas bon pour la démocratie compte tenu du fait que la participation des citadins au scrutin municipal tourne autour de 40 % normalement. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, regrette, de son coté, que cet amendement n’a pas fait l’unanimité chez les parlementaires de l’opposition. Il a rappelé que dans le passé plusieurs partis politiques dont le Parti Travailliste (PTR), le Parti mauricien Social Démocrate (PMSD) et le Mouvement militant Mauricien (MMM) ont renvoyé les élections municipales pour diverses raisons. Il a maintenu que c’est la situation sanitaire du pays qui a poussé le gouvernement à renvoyer cette joute électorale et non pas la thèse prônée par des parlementaires à l’effet que le gouvernement à “peur d’une bonne raclée”. Au moment où le chef du gouvernement tenait son discours, le député du PTr, Shakeel Mohamed, a été invité par le speaker de l’Assemblée nationale, Soorojdev Phokeer, a quitté l’enceinte du Parlement. Protestant contre cette façon de faire, le député du PTr, Patrick Assirvaden, a été également invité par le speaker à quitter l’hémicycle. Le projet loi a par la suite été voté peu avant 20h.