La cérémonie de clôture de la Conférence panafricaine des banques centrales sur la gestion des risques et des réserves, accueillie par la Banque de Maurice (BoM) du 20 au 22 juin 2023, organisée en collaboration avec la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) et Allianz Global Investors, s’est tenue hier matin à Port-Louis.
Cette conférence de deux jours a réuni des banquiers centraux d’un large éventail de pays africains, des délégations de programmes de formation, des experts internationaux et des conférenciers qui ont partagé leurs expériences et discuté des défis d’aujourd’hui et des opportunités futures dans la gestion des réserves des banques centrales d’un point de vue africain.
Dans son discours, le gouverneur de la Banque de Maurice, M. Harvesh Kumar Seegolam, a salué l’initiative de la GIZ et d’Allianz Global Investors de réunir la région de la Communauté de développement de l’Afrique australe pour discuter d’un sujet qui, a-t-il souligné, est devenu une priorité pour toutes les banques centrales, en particulier après la pandémie de COVID-19.
En ce qui concerne le thème de la banque centrale durable, M. Seegolam a souligné que, selon le Forum économique mondial, environ 50 % du PIB mondial est modérément ou fortement dépendant de la nature. Il a observé que les catastrophes liées au changement climatique et les phénomènes imprévisibles ont été préjudiciables à de nombreuses économies, et a affirmé que l’agenda de la durabilité devrait être au premier plan pour chacun d’entre nous.
Des efforts coordonnés au niveau mondial devraient être déployés pour atténuer le problème et s’y adapter, afin de protéger la planète et de préserver l’héritage intergénérationnel, a-t-il déclaré.
Le gouverneur a également évoqué le rôle joué par les banques centrales dans le cheminement de leurs pays respectifs vers une économie mondiale plus verte et plus durable. Les banques centrales, a-t-il ajouté, peuvent soutenir l’écologisation du système financier de diverses manières, notamment par l’intégration de données sur les risques liés au climat dans les évaluations de la stabilité financière, l’utilisation d’une taxonomie adéquate, des exigences de divulgation appropriées et, surtout, la gestion des réserves de change d’une manière plus durable.
Il a souligné que les banques centrales sont de plus en plus nombreuses à se préoccuper du changement climatique, tout en informant que la Banque de Maurice a élaboré en juin 2021 un guide pour l’émission d’obligations durables afin de garantir l’intégrité de l’écosystème de financement durable dans le pays et d’empêcher toute forme d’écoblanchiment.
En outre, en ce qui concerne la création de la Mauritius Investment Corporation Ltd au plus fort de la pandémie de COVID-19, le gouverneur de la BoM a déclaré qu’elle a contribué à préserver la résilience bancaire et la stabilité financière, à améliorer la rentabilité de la banque et qu’elle s’efforce de créer plus de valeur et de richesse pour la génération future.
Harvesh Kumar Seegolam a également assuré que les réserves internationales officielles brutes de Maurice restent à des niveaux confortables et constituent un tampon adéquat contre d’éventuels chocs extérieurs négatifs. Alors que notre économie continue de se redresser, la BoM s’est fixé l’objectif clair de consolider davantage ses réserves, a-t-il souligné.
La cérémonie de clôture s’est également terminée par une cérémonie de remise des diplômes, au cours de laquelle une cinquantaine de participants ayant suivi un cours de formation en ligne sur la gestion des risques et des réserves des banques centrales, qui s’est tenu pratiquement l’année dernière, se sont vu remettre des certificats.
