VENDREDI SAINT, Ce vendredi 15 avril est, pour les chrétiens, une journée de privation en mémoire de la crucifixion de Jésus. Les pratiquants sont appelés à l’abstinence et au Jeûne ou à ne pas manger de la viande, car ce serait selon l’Eglise un acte inapproprié. La viande étant considérée comme une nourriture noble qui se consommait durant les fêtes. Le jeûne est censé rappeler les 40 jours passés dans le désert par Jésus, plusieurs fois tenté par le diable. Synonyme de purification chez les chrétiens, le jeûne est moins suivi chez les protestants et les orthodoxes.
Une famille ukrainienne et une russe porteront ensemble le crucifix lors d’une station du chemin de croix du Vendredi saint présidé par le pape François.
Vendredi saint, lors du traditionnel chemin de croix au Colisée à Rome, deux familles, russe et ukrainienne, devraient porter ensemble le crucifix le temps d’une station, tandis que sera lue une méditation sur la mort de Jésus, qui fait écho aux conséquences des guerres. Des responsables religieux ukrainiens ont réagi négativement à cette initiative, la jugeant « prématurée » et même « offensante ».
La fin du conflit leur semble encore trop improbable, trop lointaine. Les âmes, les cœurs et les corps sont trop à vif pour envisager l’avenir avec sérénité, alors que l’Ukraine continue de subir les bombardements et les exactions de l’armée russe.
Mais le rôle de la liturgie n’est pas de désigner le camp des agressés et celui des agresseurs. Si la liturgie prend parti, c’est en faveur de la paix entre les peuples, une paix promise par Dieu et à laquelle l’humanité aspire et doit travailler.
Associer dans une même démarche une famille russe et une famille ukrainienne, leur faire porter ensemble la croix pour manifester ce qui les lie au-delà de tout ce qui peut les séparer, est un geste d’une immense espérance dans cette promesse. Une espérance qui n’ignore pas les obstacles qui parsèment le chemin vers la paix, mais qui a sa source dans un Dieu qui fait tomber les « murs de la haine » (cf. Éphésiens 2, 14). Une espérance qui est au cœur du mystère de la mort et de la résurrection du Christ célébré en ces jours. Joyeuse fête de Pâques.