Selon le Centre de recherche sur l’épidémiologie des catastrophes, au moins 68 000 personnes sont tuées et 218 millions sont gravement touchées par des catastrophes naturelles chaque année. Le Forum économique mondial (WEF) a publié le 12 janvier le Global Risks Report 2023, qui indique que les catastrophes naturelles et les phénomènes météorologiques extrêmes constituent “le deuxième risque le plus grave auquel le monde doit se préparer au cours des deux prochaines années.”
Ces rapports et analyses indiquent une lourde perte de biodiversité, des ressources naturelles qui pourraient augmenter le risque mondial. Les événements catastrophiques mondiaux sont également des indications d’un changement climatique sévère. Moins de deux mois après le début de l’année 2023, le monde a déjà été frappé par certaines des pires catastrophes naturelles.
1. Feux de forêt au Chili
Le 4 février, les premiers rapports sur les feux de forêt causés par la vague de chaleur au Chili ont fait surface. Le gouvernement a enregistré 24 décès le 8 février. En plus de forcer des centaines de personnes à évacuer, la catastrophe a mis en danger l’habitat de plusieurs espèces animales menacées. Selon certains témoignages, il faudrait une décennie pour que les terres fertiles de la région se rétablissent. Les feux de forêt ont touché 270 000 hectares de terres.
2. Tremblement de terre en Syrie et en Turquie
Un tremblement de terre dévastateur, d’une magnitude de 7,8, a frappé les régions du nord et de l’ouest de la Syrie, ainsi que les parties sud et centrale de la Turquie, le 6 février. Neuf heures plus tard, un second séisme de magnitude 7,7, beaucoup plus puissant, accompagné de nombreuses répliques, a secoué la région, aggravant la dévastation. Ce tremblement de terre désastreux a été l’un des plus meurtriers de l’histoire récente de la Turquie. Au 17 février, près de 44 000 personnes sont mortes à la suite des répliques sismiques en Turquie et en Syrie, et de nombreuses autres sont toujours portées disparues.
3. Crues soudaines en Australie
Les 8 et 9 février, des pluies torrentielles ont provoqué des inondations soudaines en Nouvelle-Galles du Sud. Il y a eu plus de 600 appels à l’aide, nécessitant l’évacuation de milliers de personnes. La plupart des régions n’ont pas été touchées, car les tempêtes à l’origine des inondations se sont limitées à la côte. En date du 9 février, aucun décès n’a été signalé.
4. Tremblement de terre en Nouvelle-Zélande
Un puissant tremblement de terre a secoué la région de Wellington, la principale ville de Nouvelle-Zélande, le 13 février. La catastrophe s’est produite alors que le pays était encore aux prises avec les retombées du cyclone tropical Gabrielle, qui a tué sept personnes. Le mardi 14 février, le tremblement de terre d’une magnitude de 6,1 a incité le Premier ministre Chris Hipkins à déclarer l’état d’urgence national, citant la pluie et les inondations en cours comme facteurs aggravants. Au 16 février, environ 9 000 personnes étaient sans abri, dont 3 000 avaient trouvé refuge dans des abris d’urgence. Fait alarmant, 1 442 personnes étaient officiellement portées disparues par les autorités.
5. Avalanche au Tadjikistan
Un certain nombre d’avalanches se sont produites cette semaine dans la province orientale du Tadjikistan, le Gorno-Badakhshan. Au 16 février, on comptait environ 69 avalanches et 20 décès signalés. De nombreuses familles ont été contraintes de quitter leur domicile. La région de Gorno-Badakhshan, qui borde la Chine et l’Afghanistan, est dans une situation désespérée ; de nombreuses zones sont encore inaccessibles en raison des conditions dangereuses et des routes bloquées. Le gouvernement a demandé à la population de ne pas traverser la région jusqu’à nouvel ordre et a suspendu le trafic international. Les routes et les maisons ont été endommagées par les avalanches, ce qui rend les opérations de sauvetage encore plus difficiles.
6. Inondations au Brésil
La région a connu de fortes précipitations les 18 et 19 février 2023, alors qu’une zone de basse pression au large des côtes brésiliennes a généré un flux humide vers la côte. L’État le plus riche du Brésil, São Paulo, qui a déjà reçu plus de 600 mm (23,6 pouces) de pluie – le plus grand total cumulé jamais enregistré dans le pays – a connu des glissements de terrain et des inondations dans les communautés côtières en raison d’intenses averses. Alors que le bilan officiel s’élevait à 48 morts, les équipes de recherche et de sauvetage se sont précipitées pour retrouver des dizaines de personnes toujours portées disparues après les fortes pluies qui ont dévasté les zones côtières de l’État de So Paulo, dans le sud-est du Brésil. Les inondations dans l’État côtier de Sao Paulo sont les dernières d’une série de catastrophes naturelles récentes à frapper le Brésil.
