C’est une aventure très mouvementée que vit actuellement deux Mauriciens actuellement bloqués à Madagascar. Ils sont sans le sou et ils ne peuvent pas rentrer à Maurice. Dinesh Seedhoo, 57 ans, et Eric Mukool, 60 ans, se trouvent actuellement à Majunga (378 km environ d’Antananarivo) et vivent depuis plus d’un an un calvaire.
Leur ‘ Via Dolorosa’ a débuté avec l’apparition de la Covid 19 dans la Grande Ile. Avec la crise économique qui a suivi, les entreprises ont fermé leurs portes.
Il fut directeur d’hôtel mais Eric Mukool s’est retrouvé sans ressources du jour au lendemain. « L’établissement a mis la clef sous le paillasson. J’ai dû mettre l’affaire en cour. Entretemps, je me suis retrouvé sans un sou et là, je dois aussi plusieurs mois de loyer à mon ancien propriétaire. »
Dhinesh Seebhoo était à Madagascar pour des vacances et il s’est retrouvé bloqué depuis le premier confinement. « Je suis bloqué à Madagascar depuis 16 mois maintenant. Je ne peux plus payer mon loyer et de ce fait, je dois 10 mois de loyer à mon propriétaire qui a alerté les autorités.» Il avait acheté un billet chez Air Madagascar, mais cette compagnie aérienne a suspendu ses vols depuis plusieurs mois déjà.
Du coup, ils racontent comme ils se sont retrouvés à la rue depuis plusieurs mois, sans argent et les autorités auraient confisqué leurs passeports car ils n’ont pas payé leurs loyers.
Ils soulignent qu’ils n’ont pas pu payer un transport pour les emmener à Tata pour le vol de rapatriement du 16 juin dernier.
Eric Mukool ajoute aussi qu’il a contacté l’ambassade de Maurice à Tana en plusieurs occasions, mais il soutient qu’on lui a répondu que l’Ambassade n’a pas les fonds nécessaires. Et comme il est originaire et habite à cité Vallijee, il a aussi écrit plusieurs courriers aux trois députés de la circonscription et même au ministre des Affaires étrangères d’alors. Mais aucune réponse pour le moment.
L’ancien directeur d’hôtel ajoute qu’il a pu trouver un job dans une autre ville, mais qu’il a été obligé de décliner l’offre, faute d’argent pour payer le trajet.
Entretemps, pour vivre, ils affirment qu’ils se sont mis à vendre, petit à petit, leurs affaires personnelles en attendant que leurs appels soient entendus.
