Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a terminé jeudi dernier sa tournée de trois nations en Afrique, au cours de laquelle il a réitéré la nouvelle stratégie de Washington visant à s’engager avec les nations d’Afrique subsaharienne en tant que “partenaires égaux”. M. Blinken a visité l’Afrique du Sud et la République démocratique du Congo avant de se rendre au Rwanda.
La semaine dernière, en Afrique du Sud lundi, Blinken avait déclaré que Washington ne “dictera pas” les choix que l’Afrique doit faire et “personne d’autre ne devrait le faire”. “Les nations africaines ont été traitées comme des instruments du progrès des autres nations, plutôt que comme les auteurs de leur propre progrès”, a-t-il ajouté.
Après son voyage en Afrique du Sud, M. Blinken s’est rendu mardi à Kinshasa, la capitale du Congo, où il a rencontré le président Felix Tshisekedi et des membres des délégations des deux pays. Le diplomate a ensuite atterri au Rwanda mercredi.
- Blinken a quitté Kigali pour les États-Unis après avoir tenu plusieurs réunions avec des membres du gouvernement rwandais. La démocratie, les préoccupations en matière de droits de l’homme et les tensions actuelles entre le Rwanda et la RDC ont fait partie des discussions.
“Il y a des rapports très crédibles de soutien aux groupes armés par toutes les parties, y compris les FDLR, par les forces congolaises et le M23, par les Rwandais”, a déclaré Blinken. “Notre position est claire, qui que ce soit par qui que ce soit, qui que ce soit à qui que ce soit, le soutien doit cesser pour tout groupe armé.”
Une enquête indépendante non publiée pour l’ONU, consultée par l’AFP la semaine dernière, affirme que les troupes rwandaises ont attaqué des soldats à l’intérieur de la RDC et ont aidé le M23, qui a capturé des pans entiers de territoire dans l’est de la RDC ces derniers mois.
Blinken a entrepris ce voyage à un moment difficile car la République du Congo a accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du M23 et Kigali affirme que Kinshasa collabore avec les rebelles des FDLR.
Malgré une récente rencontre entre le président rwandais Paul Kagame et Felix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, les tensions ont refusé de s’apaiser.