L’arrivée des touristes ne fait pas que des heureux. Les artistes évoluant dans le circuit hôtelier disent ne plus pouvoir compter de cette industrie. Un accaparement des contrats par des personnes peu scrupuleuses en serait la cause.
Les artistes du circuit hôtelier crient aux magouilles. Beaucoup comme Yoni Sauterelle affirment ne plus pouvoir vivre de leur art dans ce milieu : « J’ai créé la troupe Échos des îles en 2008. Nous avons depuis, assuré régulièrement des spectacles dans plusieurs hôtels. Avec la réouverture des frontières, on s’attendait à reprendre nos activités. Or, jusqu’ici aucun établissement hôtelier ne nous a contactés. De par leurs ramifications politiques, des personnes seraient en train de décrocher tous les contrats pour assurer l’animation dans les hôtels du pays. »
Selon Yoni, désormais si sa troupe veut travailler, il faut qu’il accepte de ramener son tarif à la baisse. Ce qui est pour lui, inconcevable : « Avec ce monopole, beaucoup d’artistes acceptent de baisser leurs tarifs. Par éthique et pour le respect de notre art nous avons refusé d’en faire autant. Du coup, nous n’avons décroché aucun contrat. Aujourd’hui plusieurs membres de notre troupe ont dû trouver un autre emploi pour subvenir aux besoins de leurs familles. »
Le chorégraphe Jason Louis est également touché par cette situation : « Certains hôtels respectent vos créations. D’autres n’hésitent pas à vous demander de baisser vos prix afin d’avoir du travail. Or ceux qui font ça ne savent pas qu’il y a un grand investissement dans la création d’un spectacle. Il y a aussi beaucoup de copinage dans ce milieu. »
Dans une vidéo diffusée sur Facebook, le producteur Jonathan Bécherel a invité les artistes à rejoindre l’Union des Artistes : « Les artistes qui veulent défendre leur droit doivent rejoindre ce syndicat. Au cas contraire, la situation risque de s’empirer. »