En conférence de presse ce samedi, Leela Devi Dookun Lutchmun a expliqué encore une fois que l’on ne peut pas parler de fuite des papiers d’examens quand ces papiers en question n’étaient pas encore finalisés. Elle a rassuré que ces informations confidentielles, se trouvant sur la clé USB, ont été détruites. Cette affaire date bientôt d’un mois et le Senior Research and Development Officer du Mauritius Examinations Syndicate (MES) coupable a été interdit de ses fonctions et renvoyé.
« L’on ne peut pas parler de fuite des papiers des examens »
« Le Senior Research and Development Officer du MES, impliqué dans cette affaire de vol des papiers d’examens, a été arrêté pendant son délit par un de ses collègues alors qu’il était en train de manipuler les documents sur l’ordinateur en question. Le suspect n’a pas eu le temps de subtiliser ces informations confidentielles. De plus, les papiers n’avaient pas encore été finalisés et envoyés à Cambridge en Angleterre pour être imprimés. On ne peut pas parler de fuite des papiers des examens. Je demande à l’Opposition de ne pas faire de la politique sur le dos de nos enfants », a livré la Ministre de l’Education, en rassurant que ces données confidentielles ne seront pas utilisées pour la préparation des examens de la Primary School Achievement Certificate (PSAC) et ont été détruites. « Le MES nous a rassuré que les papiers sont en préparation et que les examens auront lieu comme prévu d’après le calendrier établi », a-t-elle conclu. Le suspect a été « interdicted », soit demis de ses fonctions et les enquêtes en interne et de la police se poursuivent.
Retour sur l’Affaire
Pour rappel, cette affaire remonte au 01 juin. Le délit a été commis par un Senior Officer du Research and Development Section du MES, une section qui héberge des données sensibles. Sur la clé USB saisie, les enquêteurs ont fait état qu’il y avait 38 questionnaires et d’autres informations concernant les prochains examens de la Primary School Achievement Certificate (PSAC) et ceux du National Certificate of Examination (NCE). Son ordinateur a aussi été saisi pour être passé au crible. L’enquête de la police est aussi autour du mode d’emploi de ce Senior Research and Development Officer pour avoir accès à ce département hautement sécurisé où tout accès est officiel et sous la supervision du Head of Department, une secrétaire et un Security Officer. Il n’était pas autorisé d’accès car il avait signé deux ans plus tôt une ‘Declaration of Ward’, déclarant qu’un de ses proches prendra part à ces examens, ici la PSAC. Selon les procédures, il ne pouvait participer dans les préparations de ces papiers. De ce qu’il en est du profil du fonctionnaire accusé, il est âgé d’une quarantaine d’années et père de trois enfants, dont une fille qui va prendre part aux examens de la PSAC. Il est un ancien enseignant du secondaire et un actuel enseignant dans deux établissements du tertiaire.
La crédibilité du MES questionnée
L’Opposition pointe le doigt à la crédibilité même du MES. Lors de la conférence de presse de l’Entente de l’Espoir ce samedi, Nando Bodha, leader du RM, a réclamé la démission de la directrice du Mauritius Examination Syndicate (MES), Brenda Thanacoody-Soborun dans le but de « rétablir la crédibilité de cette institution ».
L’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) s’interroge aussi sur la crédibilité du MES. « Y a-t-il un vrai contrôle, une vraie sécurité et une vraie transparence dans les fonctionnements et les décisions au sein du MES ? », nous livre Arvind Bhojun, le secrétaire général de l’UPSEE. Il fait aussi référence aux plaintes contre le choix des Invigilators. « Lors des grands examens, il y a une disparité constante et continue dans les choix des invigilators. Les éducateurs, qui ressortent du secteur privé, sont toujours recalés aux petites classes », fait -il ressortir.
