Le nouveau cadre de la politique monétaire vise à améliorer le mécanisme de transmission de la politique monétaire et à renforcer l’efficacité de cette dernière. Il s’agit d’un régime flexible de ciblage de l’inflation dans lequel l’inflation globale a été fixée, avec l’accord du ministre des Finances, dans une fourchette de 2 à 5 %, l’objectif étant d’atteindre le point médian de 3,5 % à moyen terme. Le nouveau cadre remplace le cadre existant introduit en décembre 2006.
Avec le nouveau cadre, le Key Repo Rate existant est remplacé par le Key Rate comme taux directeur à déterminer par le comité de politique monétaire. Le Key Rate est introduit au même taux que le Key Repo Rate, c’est-à-dire à 4,50 pour cent.
Le processus de mise en œuvre du nouveau cadre implique des changements au niveau opérationnel, notamment une révision des instruments de politique monétaire à utiliser pour une gestion efficace des conditions de liquidité.
Pour la Banque de Maurice, le cadre de politique monétaire utilisé jusqu’à présent n’est pas assez efficace. Ses contraintes sont l’excès élevé de liquidité associé à l’augmentation des coûts de mise en œuvre de la politique monétaire. Cela affecte le mécanisme de transmission. Bien que le processus de mise en œuvre du nouveau cadre implique des changements au niveau opérationnel, notamment une révision des instruments de politique monétaire à utiliser pour une gestion efficace des conditions de liquidité. Mais aussi, se traduira par un cadre plus transparent en conformité avec les meilleures pratiques internationales.
L’objectif prioritaire de la BoM reste la stabilité des prix. Ghis explique l’introduction du ciblage de l’inflation, qui est un régime monétaire de plus en plus privilégié par les banques centrales des économies émergentes, la banque aura plus de vision et de marge de manœuvre par rapport aux pressions inflationnistes. Par exemple, la banque centrale pourra utiliser ses instruments de politique monétaire en fonction de l’inflation attendue plutôt que de l’inflation actuelle.
Ratio de liquidités
Allonger la période de maintien à 28 jours pour permettre aux banques de mieux gérer leurs liquiditésLes banques seront tenues de maintenir à la Banque des soldes de réserve équivalant à 9,0 % de la moyenne de leurs dépôts détenus au cours de la période précédente de 28 jours – en roupie et en devises.
Les exigences quotidiennes relatives au CRR en roupie et en devises, qui sont actuellement de 6,5 % et de 4,5 %, respectivement, seront supprimées. Les soldes détenus dans la facilité de dépôt à un jour ne seront pas pris en compte dans le calcul du CRR. La rémunération sur le FX CRR sera supprimée
Accélérer la réduction de l’inflation
Avec le principal instrument offert au même taux que le KRR et le maintien du corridor, la Banque cherche à assurer une transmission efficace des signaux de politique monétaire aux taux d’intérêt du marché monétaire.
On s’attend à ce que le taux interbancaire au jour le jour se situe à l’intérieur du corridor des taux d’intérêt, à proximité du KR.
Les banques utiliseront le niveau du KR et du taux interbancaire au jour le jour.