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Saturday, November 30, 2024

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Les Entreprises Et Ménages Très Endettés à Cause Du COVID-19

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La pandémie de la COVID-19 et les mesures de confinement associées ont fait des ravages à l’économie mauricienne. La contraction du PIB  a entraîné des pertes de revenus pour bon nombre de ménages et plusieurs secteurs productifs de notre économie. Cela a conduit dans son sillage à une hausse des crédits bancaires aux ménages et au secteur privé. Mais il s’avère que les banques ont été plus prudentes à prêter aux ménages qu’aux entreprises.

Selon les statistiques publiées jeudi par la Bank of Mauritius dans le Financial Stability Report July 2021, on note une croissance plus lente des facilités de crédit accordées aux ménages, soit de 3 % en mars 2021, contre 4,3 % en décembre et 5,2 % en septembre 2020. Sur les facilités fournies par les banques, 67 % sont des prêts au logement. Ceux-ci ont augmenté plus lentement, soit de 5,9 % en mars 2021 contre 6,9 % en septembre 2020.

Du fait de la hausse du chômage et de la chute des revenus qui s’en est suivie -séquelles de la pandémie du COVID-19-, la capacité des ménages à emprunter s’est réduite. Bon nombre d’entre eux, qui ont connu des difficultés financières, n’ont pas pu satisfaire les critères d’éligibilité pour l’obtention des nouveaux prêts.

Par ailleurs, le ratio de la dette des ménages auprès des banques a atteint 27,5 % de notre PIB au premier trimestre de 2021, comparativement à 26,1 % au troisième trimestre 2020. Le taux d’endettement des ménages auprès de toutes les institutions financières a ainsi atteint 41 % du PIB au premier trimestre 2021.

De surcroît, la capacité des ménages à rembourser leurs dettes s’est aussi détériorée en raison de l’impact négatif prolongé de la pandémie du Covid-19, conduisant à une baisse des revenus disponible des ménages. La Banque de Maurice a toutefois indiqué que les faibles taux d’intérêts ainsi que divers programmes de soutien offerts par le gouvernement et d’autres organismes parapublics ont contribué à contenir une augmentation potentielle des défauts de  paiements.

En effet, les moratoires et restructurations des prêts ont ainsi permis aux ménages, et surtout les entreprises touchées par la crise économique liée au COVID-19, à différer le remboursement de leurs prêts. Ce faisant, la probabilité de procéder à des saisies à grande échelle a été minimisée et les risques d’instabilité financière ont été considérablement réduits, a noté la Banque de Maurice.

Néanmoins, avec la pandémie de la COVID-19 qui continue à se profiler, avec la deuxième vague d’infection toujours en cours, la situation des entreprises reste inquiétante, en ce qui concerne leur rentabilité, liquidité et capitalisation. La Banque de Maurice a dû tout mettre en œuvre pour leur venir en aide. Les taux d’intérêts sont tombés à des niveaux bas. Les moratoires sur les prêts ont amorti l’impact des pertes de revenus sur la performance financière des entreprises tandis que les mesures gouvernementales les ont aidé à faire face à leurs dépenses d’exploitation. L’environnement opérationnel reste difficile et incertain pour le secteur des entreprises, compte tenu aussi de l’effet de la dépréciation de la roupie mauricienne.

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