Au tribunal de première instance de Port-Louis hier, Franklin parle de sa misère à la prison de Melrose. “Ils crachent dans ma nourriture et me donnent du pain rassis”, déplore-t-il. L’affaire a été appelée ce soir. Me Yatin Varma a informé la magistrate Shavina Jugnauth que c’est le 3 août qu’il a obtenu une réponse des autorités réunionnaises concernant la condamnation par contumace de Franklin.
Selon lui, les explications fournies étaient vagues. M. Varma a ajouté que, selon son interprétation, les autorités réunionnaises avaient refusé de rassurer son client, Jean Hubert Célérine, sur le fait qu’il aurait droit à un nouveau procès une fois à l’île de la Réunion. Elles n’ont pas non plus, selon M. Varma, donné d’éclaircissements sur le délai d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel de St Denis.
Cependant, le point fort de la séance a été la déclaration de Franklin. Cet habitant de Rivière-Noire a affirmé qu’il était torturé à la prison de Melrose, où il est détenu. Il a accusé les agents pénitentiaires de cracher dans sa nourriture. Il a également demandé à pouvoir sortir de sa cellule au moins 10 minutes par jour. Il a fait valoir qu’il y vivait 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Franklin a également affirmé qu’il avait mangé du pain rassis pendant deux jours avant de se présenter au tribunal.
La magistrate Shavina Jugnauth a demandé à l’agent d’escorte de s’assurer qu’un agent de bien-être de la prison enregistre tous les problèmes soulevés par Jean Hubert Célérine. L’affaire a été ajournée jusqu’au 18 août.