Un tribunal a refusé de libérer sous caution le chef de secte kenyan Paul Mackenzie et a prolongé sa garde à vue de 30 jours, ce mercredi. Selon les autorités kenyanes, Paul Mackenzie a persuadé ses adeptes de se laisser mourir de faim, eux et leur famille.
Mardi, le bilan des personnes qui se sont laissées mourir de faim était de 133, mais il s’élève actuellement à 145, et des centaines de personnes sont toujours portées disparues. Les disciples de Mackenzie, chef de l’église Good News International Church, résidaient dans la forêt de Shakahola où des corps ont été retrouvés dans des tombes peu profondes. Les autorités poursuivent leurs recherches pour retrouver les corps.
Selon l’avocat de Mackenzie, George Kariuki, ce dernier a coopéré au processus d’enquête.
Lors d’une audience à Mombasa concernant cette affaire, le magistrat Yusuf Shikanda a déclaré que la caution ne serait pas accordée à Mackenzie et à 17 autres personnes détenues dans le cadre de cette affaire, car leur libération pourrait entraver les enquêtes.
L’avocat de Mackenzie et de son épouse, Wycliffe Makasembo, a déclaré qu’il ferait appel de la décision du tribunal. Makasembo est l’un des détenus dans cette affaire. Il a déclaré : “La décision n’est pas conforme à la loi. Elle viole les droits constitutionnels de nos clients”.
Le pasteur autoproclamé Mackenzie a été appréhendé au début de l’année après avoir été soupçonné d’avoir tué deux enfants par inanition et suffocation, mais il a rapidement été libéré sous caution. Après que la police a sauvé 15 personnes mortes de faim dans la forêt où se trouvait l’église, Mackenzie s’est rendu le 14 avril.
