Le président américain Joe Biden accueillera le Premier ministre indien Narendra Modi lors d’une visite officielle du dirigeant indien le 22 juin, a annoncé la Maison Blanche mercredi. Cette initiative des États-Unis vise à renforcer les liens avec la plus grande démocratie du monde.
L’attachée de presse Karine Jean-Pierre a déclaré à propos de la visite du Premier ministre Narendra Modi : “Cette visite renforcera l’engagement commun de nos deux pays en faveur d’une région indo-pacifique libre, ouverte, prospère et sûre, ainsi que notre volonté commune de renforcer notre partenariat technologique stratégique, notamment dans les domaines de la défense, de l’énergie propre et de l’espace”.
Interrogé par les journalistes sur les préoccupations en matière de droits de l’homme en Inde, M. Jean-Pierre a déclaré : “Il s’agit d’une relation importante que nous devons poursuivre et développer en ce qui concerne les droits de l’homme”.
Les États-Unis et l’Inde ont établi un partenariat visant à renforcer les liens dans les domaines du matériel militaire, des semi-conducteurs et de l’intelligence artificielle lors de la visite du conseiller indien à la sécurité nationale, Ajit Doval, à Washington en février dernier.
L’idée de M. Biden derrière le renforcement des relations avec l’Inde est associée à ses efforts pour réussir à relever le défi que représentent, selon lui, les sociétés libres et autocratiques, en particulier la Chine.
Les relations commerciales continues de l’Inde avec la Russie, dans le cadre desquelles le pays asiatique achète du pétrole brut – une source de financement cruciale pour le conflit en Ukraine – à la nation communiste, ont irrité les États-Unis qui ont fait pression sur l’Inde pour qu’elle pénalise davantage la Russie pour son acte d’invasion.
Bien qu’il partage les mêmes inquiétudes quant à la montée en puissance de Pékin, Ashley Tellis, un ancien fonctionnaire du gouvernement américain qui a œuvré pour que les États-Unis nouent des relations étroites avec l’Inde, a déclaré dans le magazine Foreign Affairs que les attentes de Washington concernant les relations entre les États-Unis et l’Inde étaient déplacées, en particulier lorsqu’il s’agit de la Chine. Bien que les États-Unis aient mis l’accent sur les “contributions à la défense de la coalition”, écrit-il, “New Delhi voit les choses différemment. Elle ne présume pas que l’aide américaine lui impose d’autres obligations”.
Après la victoire du Bharatiya Janata Party de Modi et de ses alliés aux élections indiennes de 2014, l’ancien président Barack Obama l’a invité à se rendre à la Maison Blanche. Ce changement politique sismique a donné au nationaliste hindou et à son parti le feu vert pour mettre en œuvre une réforme économique globale.