Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé mardi que le Congrès national africain (ANC), au pouvoir dans le pays, tenterait une deuxième fois de faire révoquer l’adhésion du pays à la Cour pénale internationale (CPI). Cependant, quelques heures plus tard, son administration a publié une rétractation de cette déclaration, ce qui a provoqué une certaine incertitude.
Après que la CPI a lancé un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine le 17 mars, l’accusant de crime de guerre pour avoir enlevé de force des centaines d’enfants à l’Ukraine, le parti a pris sa décision lors d’une réunion de son comité exécutif national qui s’est tenue ce week-end.
Le mandat d’arrêt international contre M. Poutine a été émis alors que l’Afrique du Sud l’avait déjà invité à la réunion des BRICS en août. Il obligerait le pays à livrer M. Poutine à la Cour pénale internationale de La Haye s’il entrait sur son territoire.
“Le parti au pouvoir, le Congrès national africain, a décidé qu’il était prudent que l’Afrique du Sud se retire de la CPI, en grande partie à cause de la manière dont la CPI a été considérée comme traitant (ce) type de problèmes”, a déclaré M. Ramaphosa aux journalistes, alors que le président finlandais Sauli Niinisto effectuait une visite d’État.
Commentaire incorrect
En revanche, le bureau de M. Ramaphosa a publié une déclaration peu après : “La présidence souhaite préciser que l’Afrique du Sud reste signataire (de la CPI).
Cette explication fait suite à une inexactitude dans une remarque faite lors d’une conférence de presse organisée par le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir.
Le processus a été interrompu parce que le parti au pouvoir a décidé en décembre que l’Afrique du Sud devait rester au sein de la CPI et tenter d’y apporter des changements. Cette décision a été annulée.
Anil Sooklal, un représentant de l’Afrique du Sud qui supervise les relations avec les nations BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), a déclaré à l’agence de presse britannique Reuters que le président Ramaphosa l’avait invité et que la Russie avait fait part de son intention de participer.
Poutine décidera s’il participera en personne au sommet à une date proche, a déclaré le Kremlin lundi. Cela pourrait relancer la procédure parlementaire, dans le cadre de laquelle la radiation de la CPI serait possible à la majorité simple.