Les autorités françaises ont déposé une demande d’extradition de Jean-Hubert Celerine, alias Franklin, et de Jean Désiré Décidé, alias Nono, le 21 février dernier. C’est ce qu’a annoncé Pravind Jugnauth dans sa réponse à la question privée du chef de l’opposition ce matin.
Dans sa réponse liminaire, il avait donné des détails sur la demande de commission rogatoire faite par les autorités françaises. Il a confirmé qu’elle avait été reçue en septembre 2018. Mais ce n’est qu’en mai 2019 qu’une demande a été déposée à la Cour suprême par le procureur général pour que les dépositions de Franklin et de Nono soient enregistrées.
Selon le Premier ministre, les enregistrements ont été effectués le 18 septembre 2019. Franklin et Nono ont répondu à Kreol. Le 6 janvier 2020, la déposition des deux et la transcription de leurs réponses ont été soumises au procureur général. Mais le 14 janvier, le procureur général a demandé au Master and Registrar une traduction en français.
Cependant, le 29 juillet 2020, les autorités mauriciennes ont été informées, par une note verbale, que la procédure de commission rogatoire avait été clôturée. “Comment expliquer que le procureur général ait mis autant de temps à agir ?” a réagi Xavier-Luc Duval.
Le Premier ministre a répondu qu’il y avait des procédures à suivre. “Il faut passer par le tribunal”, a-t-il dit. Il a précisé que la France avait informé Maurice que la commission rogatoire était close au moment de l’enregistrement des dépositions.
Xavier-Luc Duval insiste et demande alors si Franklin a déjà fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Non, a répondu le Premier ministre, qui a toutefois précisé qu’il existait une notice de diffusion d’Interpol. Il a ajouté que suite à l’émission de cette notice, la personne concernée ne peut être arrêtée sans demande d’extradition.
Pravind Jugnauth a ensuite révélé que le 21 février 2023, les autorités françaises ont introduit une demande d’extradition pour Franklin et Nono. Xavier-Luc Duval demande alors au Premier ministre s’il peut donner l’assurance que tout est mis en œuvre pour que l’extradition ait lieu.
“Le procureur général fait encore plus ! Le 28 février, le procureur général a indiqué qu’il y avait des aspects à clarifier. Mais je peux vous assurer que tout est mis en œuvre pour que l’affaire soit portée devant les tribunaux et que les deux personnes en question soient extradées”, a répondu Pravind Jugnauth.